Une sensation de brûlure sur la langue désagréable, gênante, voire douloureuse, peut être le signe d'une glossodynie, une affection chronique de la cavité buccale. Généralement sans lésion anormale, elle n'en est pas moins réelle et invalidante, impactant fortement la qualité de vie des personnes atteintes.
La langue de feu
Aussi connue sous le nom du syndrome de « la langue de feu » ou de « la bouche qui brûle », la glossodynie a des symptômes assez caractéristiques puisque les patients ressentent des picotements, engourdissements, brûlures, une sécheresse de la bouche, une modification de la salive ou un goût altéré. Elle apparaît le plus souvent le matin et s'intensifie pendant la journée pour atteindre un pic en fin d'après-midi, avant de disparaître la nuit, et ce, durant quelques mois à plusieurs années.
Cette affection touche majoritairement les femmes et se déclare plutôt entre 40 et 60 ans. Son origine est multifactorielle : la glossodynie dite secondaire serait notamment liée à la ménopause, à des carences nutritionnelles ou vitaminiques, des allergies ou une infection fongique, une candidose ou d'autres maladies telles que le diabète.
Néanmoins, la glossodynie peut aussi apparaître sans causes organiques, écartées par des tests. Elle pourrait alors être d'ordre psychosomatique, due à une forme de dépression, comme l'explique la psychanalyste C. Demange-Salvage sur le site web Glossodynie.com dédié à cette pathologie. Des traitements utilisant des thérapies ou des antidépresseurs visent alors à soulager l'anxiété et le stress. Des médecines douces peuvent également aider, de même qu'éviter les plats épicés ou acides, l'alcool et le tabac. Finalement, des boissons froides et des glaçons contribuent à apaiser la zone, même s'il reste fondamental de consulter un professionnel de la santé.