En cette période de connexion permanente, prendre ses distances avec les technologies communicatives est un anachronisme. C'est cependant le choix que font de plus en plus de personnes, fatiguées de subir constamment cette addiction numérique.
Complètement addicts
Ordinateurs portables, tablettes et autres smartphones sont les nouveaux supports d'une dépendance invisible. Véhiculée par le wi-fi ou propulsée par le câble, cette addiction se matérialise par un besoin irrépressible d'être tenu informé. Facile quand des plateformes comme Facebook, Twitter ou Instagram comblent leurs abonnés de fils d'actualité sans cesse renouvelés. Si certains parviennent à gérer cet engorgement multicanal, d'autres au contraire endurent les contrecoups de cette pandémie virtuelle. L'ultraconnexion génère en effet son lot d'effets pervers. Le premier est l'égarement. Trier l'information devient mission impossible quand clichés et news tombent en cascade, et ce sans relâche. Résultat : la productivité au travail s'affaisse, la distraction prenant le pas sur l'efficacité, voire la créativité. Plus nuisible encore, le Fomo. L'acronyme de Fear Of Missing Out traduit la crainte qu'ont de nombreuses personnes de louper l'information essentielle, demeurant alors dans un constant état de stress. L'inquiétude ainsi suscitée peut parfois se transformer en douleur physique, qui impacte la santé. L'individu qui ressent pareils troubles se trouve immanquablement en situation de drogué numérique. L'heure est alors venue de faire une pause.
C'est grave docteur ?
Couper n'est jamais simple quand on passe son temps à compulser son smartphone ou à inspecter les réseaux sociaux. Il est cependant possible d'interrompre le flux et de se recentrer, un temps au moins, sur d'autres activités. Des séjours spécial digital détox sont ainsi proposés, avec des villégiatures sans téléphone, ordinateur ni tablette, pour un vrai retour à l'ancienne vie, la VRAIE ! Le concept devient même vecteur publicitaire pour les marques surfant sur la vague des valeurs essentielles du contact et de l'échange réel. Plus prosaïquement, déconnecter après le boulot tend à devenir la norme dans de nombreuses entreprises. Si le travail c'est la santé, la détox permet de se préserver.