Santé

Coup d'œil sur les chirurgies réfractives

Alors que les troubles de la vision touchent plus de 75 % des Français, le port de lunettes de correction et de lentilles de contact n'est pourtant pas une fatalité. Les chirurgies réfractives permettent en effet de corriger aisément la plupart des défauts visuels. On vous en dit plus.

Que vous ayez des difficultés à voir de près ou de loin, les chirurgies réfractives peuvent changer votre quotidien. Apparues dans les années 1990, elles sont désormais capables de traiter de manière définitive aussi bien la myopie que l'astigmatisme, l'hypermétropie et la presbytie. D'après la Société française d'ophtalmologie, entre 150 000 et 200 000 personnes sont ainsi opérées chaque année en France, avec un taux de satisfaction de plus de 98 % et des risques post-opératoires minimes. Afin de nous aider à y voir plus clair, le docteur Jéronimo Burazovitch, chirurgien ophtalmologue à Marseille, nous apporte son éclairage.

À chaque profil sa méthode

On distingue trois techniques principales de chirurgie réfractive : le Lasik, qui est la plus répandue, le Smile et la PKR (photokératectomie réfractive). « Le choix va dépendre avant tout de l'état de la cornée et du type de réfraction à corriger, mais les habitudes de vie du patient doivent aussi être prises en compte », explique le Dr Burazovitch. « Ainsi, le Lasik, qui consiste à découper le capot cornéen avant de remodeler la cornée, est réservé aux personnes présentant une cornée parfaitement homogène et suffisamment épaisse. Le Smile est assez similaire, à ceci près que le chirurgien ne soulève pas le volet cornéen mais découpe une lenticule à l'intérieur même de la cornée. Enfin, la PKR s'adresse à ceux dont la cornée est fine ou présente de petites irrégularités, mais aussi à tous ceux qui pratiquent des sports extrêmes. Après le retrait de l'épithélium, la couche supérieure de la cornée, elle recourt uniquement à un laser de surface et est donc moins invasive ». Dans tous les cas, la chirurgie est réalisée sous anesthésie locale par instillation de collyre en ambulatoire, et seulement 10 à 15 minutes sont nécessaires entre l'entrée et la sortie du bloc pour traiter les deux yeux.

Les conditions d'éligibilité

Avant de pouvoir se faire opérer, il est indispensable d'effectuer un bilan pré-opératoire, afin de déterminer quelle technique sera la plus adaptée en fonction des caractéristiques de votre cornée et de votre mode de vie, mais aussi pour déceler d'éventuelles contre-indications. « Seuls peuvent être opérés les patients présentant une cornée saine, avec une vue stable depuis au moins deux ans et âgés d'au moins 21 ans, afin que l'évolution de l'œil soit terminée. Les personnes souffrant d'hypertension oculaire, de glaucome, de cataracte ou d'un kératocône ne sont donc pas éligibles », résume le Dr Burazovitch. « Les maladies inflammatoires généralisées, la sclérose en plaques, le lupus, certains types de diabètes ainsi que certains profils psychologiques sont également exclus ».

Le post-opératoire

Les chirurgies réfractives sont des opérations très sûres et fiables, avec un taux de complications faible. « Hormis un léger risque infectieux et une possible cicatrisation anarchique de la cornée que l'on prévient grâce à l'application de collyres, les complications sont minimes », rassure le docteur Burazovitch. « Pour le Lasik et le Smile, on récupère en seulement 24 heures, sans ressentir de douleurs. On peut donc reprendre une activité normale dès le lendemain. Pour la PKR en revanche, la cicatrisation dure une dizaine de jours et les trois premiers jours après l'opération peuvent être douloureux ». Plusieurs rendez-vous de contrôle sont ensuite prévus au cours des jours suivants avec votre chirurgien-ophtalmologue. Les résultats obtenus sont durables : « les régressions myopiques sont très faibles, de l'ordre de 0,25 de dioptrie en 8 ans en moyenne, et ne concernent généralement que les myopies sévères ».

Combien ça coûte ?

Le prix de la chirurgie réfractive va principalement dépendre de la technique utilisée et des tarifs pratiqués par votre chirurgien ophtalmologue. Si le tarif reste élevé, il a néanmoins baissé de moitié depuis une dizaine d'années grâce à la démocratisation de ces actes chirurgicaux. Pour les deux yeux, comptez aux alentours de 2 000 € pour une PKR, 2 500 € pour un Lasik et 3 000 € pour un Smile. Si la sécurité sociale ne rembourse pas ces opérations, sachez qu'une partie du montant peut être prise en charge par votre mutuelle. Pensez bien à vous renseigner en amont sur les modalités de votre contrat, quitte à le modifier quelques mois avant l'opération de manière à pouvoir en alléger le coût !

Lauren Ricard
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