Cannabis : quels sont les vrais risques ? - Minizap Chambery
Santé

Cannabis : quels sont les vrais risques ?

Souvent considéré comme une drogue douce ou banalisée, le cannabis présente néanmoins certains risques à ne pas négliger. Décryptages des vrais dangers de cette substance illicite.

Selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), le cannabis est le produit illicite aux propriétés psychotropes le plus répandu dans l'Hexagone. En effet, en 2021, 47,3 % des personnes interrogées, âgées de 18 à 64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes) déclaraient avoir déjà consommé du cannabis. Quant aux adolescents de 17 ans, ils étaient 3 sur 10 (soit 29,9 %) à en avoir déjà fumé en 2022. Alors que certains pays européens ont légalisé le cannabis, quel impact cette drogue a-t-elle réellement, en termes de santé physique et psychique ? On vous dit tout.

Une dépendance chez les jeunes

Chaque drogue a un potentiel addictogène. Si l'on a tendance à penser que le cannabis est moins addictif que d'autres substances, comme la nicotine par exemple, ce produit peut entraîner une dépendance, en particulier chez les jeunes. En effet, plusieurs études ont démontré que 10 à 15 % d'entre eux, soit 1 sur 6, développent une accoutumance.
Un risque d'addiction qui s'explique par la facilité à se procurer du cannabis, mais aussi par la vulnérabilité des jeunes, souvent influençables, et leur mode de consommation (occasionnel ou régulier, en soirée avec d'autres individus ou seul).

Effets secondaires

Fumer du cannabis chargé en THC (principal composé psychoactif) ou en consommer avec de l'alcool, peut provoquer plusieurs réactions suivant l'individu. Ce dernier peut, à mesure qu'il en consomme, être simplement euphorique ou au contraire développer certains troubles : tremblements, sueurs froides, palpitations, difficultés à respirer, nausées ou vomissements. À ces manifestations physiques peuvent aussi s'ajouter des effets psychiques. En effet, alors qu'il est souvent consommé en tant qu'antidépresseur pour calmer un mal-être ou une anxiété, le cannabis peut, à l'inverse, aggraver les angoisses du consommateur, le désintéresser des activités habituelles, lui causer des hallucinations ou idées délirantes et ainsi l'isoler de plus en plus.
Il a été prouvé que cette substance altérait également, à court ou moyen terme, les facultés mentales d'un jeune fumeur, dont le cerveau n'atteint sa maturation qu'à 25 ans. Une altération de la perception, un temps de réaction réduit, des troubles de l'apprentissage, de la mémorisation et de l'attention peuvent être détectés sur un individu en pleine croissance et sous emprise de cannabis.

Augmentation de certaines maladies

Selon de nombreux médecins et plusieurs études menées sur le sujet, l'impact du cannabis sur la santé des consommateurs ne s'arrête pas là. Ce produit multiplierait le risque d'avoir un cancer entre 5 et 10 fois. En cause ? La température de combustion et les substances favorisant le cancer de la gorge et du poumon. De plus, fumer du cannabis modifie la fréquence cardiaque et la pression artérielle, ce qui peut contribuer à développer certaines pathologies cardiovasculaires et respiratoires.

Au sens de la loi

Si l'on pense principalement aux effets néfastes sur la santé, rappelons que tout consommateur s'expose également à des poursuites pénales en cas d'achat, de possession et de consommation de cannabis.
« L'usage de toute substance psychoactive illicite est un délit puni d'une peine maximale de 1 an d'emprisonnement et de 3 750 € d'amende (article L3421-14 du Code de santé publique). Une personne interpellée en train de consommer des stupéfiants ou en possession de petites quantités, peut recevoir une amende forfaitaire de 200 € délivrée immédiatement par les forces de l'ordre », rappelle le site de Santé publique France.
Et d'ajouter : « Le fait de conduire après avoir fumé ce produit est également puni par le Code de la route par une peine maximum de 2 ans d'emprisonnement et de 4 500 € d'amende, ainsi que par la perte automatique de 6 points du permis de conduire. »

Julie Pitaud
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