Santé

Appareils auditifs : gérer la phase d'adaptation

Plus qu'une simple adaptation, l'accoutumance à un appareil auditif est une véritable rééducation au cours de laquelle il va vous falloir réapprendre à entendre. Si votre meilleur professeur, dans cette phase délicate, reste votre audioprothésiste, quelques astuces peuvent vous aider à franchir le cap sans encombres…

Véritables petits miracles technologiques, les appareils auditifs pallient nos défauts d'ouïe lorsque ceux-ci nous rendent la vie impossible. Après avoir passé des années à faire répéter dix fois la moindre phrase à son entourage ou à s'angoisser de sentir les bruits environnementaux s'estomper toujours plus, le port de ces prothèses auditives est souvent accueilli avec soulagement par les patients déficients. Mais parce que votre cerveau n'est plus habitué à traiter correctement certains signaux, une phase d'acclimatation d'environ six mois est nécessaire…

Au secours, c'est trop fort !

Le problème le plus couramment rencontré par les personnes récemment appareillées est celui du volume, perçu comme trop fort. Si des ajustements sont bien sûr possibles, il faut savoir que votre cerveau n'est plus habitué à entendre et qu'un bruit, même ténu, peut être ressenti comme une agression. Chasse d'eau du voisin, aboiements du chien… tous les bruits parasites qui avaient disparu de votre paysage auditif réapparaissent, alors que votre cerveau ne sait plus trop comment en faire abstraction.
C'est ainsi que votre persévérance et votre patience vont être mises à contribution pendant quelque temps : même si le port de l'appareil vous semble désagréable, vous devez vous efforcer de le porter le plus souvent possible de manière à permettre à votre cerveau d'apprendre peu à peu à entendre différemment.

C'est quoi ce brouhaha ?

Même si l'on n'en a pas conscience, l'ouïe est un mécanisme complexe, qui oblige l'oreille à différencier une myriade de sons de fréquences et d'intensités variables. À l'issue d'une chaîne de réactions physiques, l'appareil auditif opère alors un tri sélectif qui va vous permettre de privilégier certains sons et d'en discriminer d'autres.
Dans une pièce remplie de convives où se mêlent les conversations et les tintements de verre, cette capacité de concentration auditive est mise à rude épreuve, même chez les personnes qui n'ont pas de problème d'ouïe. En psychoacoustique, on appelle cela l'« effet cocktail party », soit la capacité à concentrer son attention auditive sur un flux verbal dans un environnement bruyant. C'est aussi ce mécanisme qui nous permet par exemple d'écouter un instrument précis au beau milieu d'une symphonie.
Pour une personne fraîchement appareillée, ce type de gymnastique est d'autant plus problématique qu'au cours de la phase d'adaptation, des ajustements de balance vont progressivement devoir être réalisés par l'audioprothésiste qui suit le patient afin d'aboutir à un résultat satisfaisant. Certains bruits vont ainsi paraître trop forts, d'autres trop faibles ou trop proches. Bref, on entend mais on ne sait pas très bien quoi.
En phase d'accoutumance, il est important de profiter des visites de suivi pour expliquer le plus précisément possible ce que l'on ressent. Cela aidera votre audioprothésiste à effectuer les bons réglages. De votre côté, ne baissez pas les bras et essayez de suivre les conversations, de regarder la télévision ou de vous rendre dans des lieux publics pour écouter un orateur. Là encore, votre cerveau a besoin de se réaccoutumer à effectuer ce difficile exercice de concentration.

Focus : docteur, pourquoi ça siffle ?

Il arrive parfois que des sons aigus, extrêmement désagréables, se fassent entendre dans l'appareil. Plusieurs causes peuvent être à l'origine de ces bruits stridents, à commencer par la présence de cérumen qui, gênant la propagation du son, va provoquer ce phénomène de retour. En cas d'obstruction du conduit auditif par un bouchon, contactez votre généraliste.
Les sifflements peuvent également être liés à un défaut d'insertion de la prothèse. En cas de mauvais ajustements du moule d'oreille, consultez votre audioprothésiste qui procédera aux réglages nécessaires pour que l'embout se loge à la perfection dans le conduit auditif.
Enfin, ces sons parasites peuvent être provoqués par un volume trop puissant. Dans ce cas, essayez de le baisser. Si les sifflements ne disparaissent qu'à un niveau de volume insuffisant pour vous permettre d'entendre correctement, là encore consultez votre audioprothésiste.

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