Santé

Acouphènes et surdité : quelles solutions pour votre ouïe ?

Imaginez qu'un sifflement lancinant vous perce en permanence le tympan telle une cocotte-minute enragée… C'est le calvaire dont souffrent les nombreux Français victimes d'acouphènes moyens à sévères.

Un cliquetis, un sifflement, un bourdonnement, un gazouillis, un chuintement… Quelle que soit la manière dont vous les décrivez, le résultat est malheureusement le même : régulièrement, voire tout le temps, des bruits désagréables viennent déranger votre oreille sans qu'aucun élément extérieur ne semble les avoir provoqués. Cette étrange et désagréable dysfonction auditive a un nom, les acouphènes. Et d'après l'enquête 2020 de l'association pour la Journée nationale de l'audition (JNA), environ 20 millions de Français en souffrent, dont 6 millions de manière récurrente.

De quoi parle-t-on ?

Il existe deux types d'acouphènes : les objectifs et les subjectifs. Extrêmement rares, les premiers sont des sons bien réels, anormalement émis dans le périmètre de l'oreille interne en raison d'une lésion, d'une malformation ou de toute autre anomalie de l'appareil auditif appelé la cochlée. Beaucoup plus fréquent, l'acouphène subjectif est en réalité un son dit « fantôme ».
Même si le processus est complexe, il faut comprendre, en quelques mots, que notre cochlée (l'organe situé à l'intérieur de l'oreille) est composée de cellules vibratiles en forme de cils, qui ondulent sous l'effet des vibrations sonores pour transmettre un influx nerveux au nerf auditif. En cas d'acouphènes, ces cellules « ciliées » – ou stéréocils – se mettraient à bouger anormalement, sans qu'aucun son n'en soit à l'origine, et transmettraient ainsi un message erroné au cerveau.
Au fonctionnement anormal des stéréocils, il faut associer la réaction du cortex cérébral, perturbé par l'arrivée de ces stimuli défaillants. Incapable d'interpréter ces signaux fantômes, le cerveau va alors les traduire comme une menace ou un danger potentiel au lieu de les juger non pertinents. Faute de se perdre dans la masse, le son va alors s'amplifier au fur et à mesure que le stress généré grossit, pour devenir un acouphène.

Une gêne chronique

Les acouphènes occasionnels sont souvent causés par une exposition momentanée à un bruit très élevé. Heureusement, ils n'entraînent pas ou peu d'effets néfastes et disparaissent le plus souvent comme ils sont venus. En revanche, lorsque le problème s'installe de manière régulière ou chronique, les conséquences peuvent être graves : le retentissement de l'acouphène est en effet très variable, allant de la simple gêne à l'intrusion permanente selon les individus. Handicapant la vie quotidienne, l'acouphène peut affecter la qualité de vie et provoquer des états d'anxiété pouvant mener à la dépression.

Diminuer les sifflements

Il n'existe malheureusement pas encore de traitement radical efficace à 100 % permettant d'obtenir un retour au silence complet. C'est donc sur le phénomène dit « d'habituation » que le patient va devoir compter : bien qu'au début, ils provoquent souvent une importante détresse, les acouphènes tendent à diminuer avec le temps par un processus de distanciation.
Ce processus peut prendre de plusieurs mois à plusieurs années mais différentes méthodes alternatives peuvent aider les malades à diminuer l'intensité des sifflements pour retrouver un meilleur confort. Il est notamment possible de bénéficier d'un suivi psychologique à ce qu'on appelle une « thérapie par le bruit » consistant en l'écoute quotidienne de bruits blancs ou personnalisés, associée ou non au port de prothèses auditives.
Les médecines douces (sophrologie, hypnose…) constituent également une aide efficace pour lutter contre le stress. Dans les cas difficiles, le recours aux thérapies cognitives et comportementales peut aussi s'avérer très efficace. Quoi qu'il en soit, pour apprendre à gérer ses acouphènes, il est important de leur accorder le moins d'importance possible, de mener une vie normale, sans modifier ses habitudes, si ce n'est de se protéger des expositions sonores excessives.

Z. P.
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