Les ordinateurs hybrides, quelque part entre la tablette et le PC portable, ont su faire parler leur capacité à allier esprit nomade et performances pour séduire un public toujours plus nombreux. Hélas, pour une solution puissante, il faut y mettre le prix. Microsoft tente de dépasser cette limite avec la seconde génération de sa Surface Go. Pari réussi ?
Les tablettes, stars des années 2010, ont quasiment disparu des étals high-tech. Il ne faut pas chercher bien loin le responsable de cette disparition. Les ordinateurs hybrides, associant l'ADN nomade de celles qu'ils ont poussées vers la sortie aux performances d'un portable classique, ont dépassé les limites inhérentes aux tablettes. Que faire sur un appareil surdimensionné pour le surf et la vidéo, mais dont la puissance, et surtout le système d'exploitation mobile, ne permet pas de travailler correctement ou d'effectuer des tâches plus complexes ? Les hybrides ont bien compris qu'ils avaient une place de choix. Ils ne se sont pas gênés pour faire payer cher leurs performances et leur mobilité. Difficile de trouver une solution satisfaisante sans voir l'addition grimper en flèche. Un stockage trop faible ici, une mémoire vive pas assez costaude là, un processeur qui tire la langue... Les bons hybrides coûtent cher.
Un bon parti
Fin 2018, Microsoft proposait de muscler l'entrée de gamme en commercialisant, à partir de 409 € sans clavier, la Surface Go, une petite machine de 500 g. Le résultat était en demi-teinte tant les performances étaient faiblardes. La seconde génération tente de redresser la barre. Premièrement, l'édition 2020 s'appuie sur les points forts de sa devancière, à commencer par le niveau de finition. Difficile de se dire que l'on est face à un hybride low cost devant une telle qualité de design et d'assemblage. La béquille est toujours une petite merveille d'ergonomie tant elle permet d'incliner la Surface Go 2 dans toutes les positions. L'écran occupe 10 % de la face avant en plus que l'ancien modèle (76 %), ce qui rend l'utilisation au quotidien plus agréable. Le format 10,5 pouces est à la fois un atout majeur, en termes de mobilités, mais aussi une source de sacrifices. La connectivité se limite ainsi à un seul port USB-C. Il faudra passer à la caisse pour un hub (entre 99 et 299 €). Un emplacement SDXC est toutefois caché dans la béquille. Grand luxe, le Wifi passe en version 6. L'entrée de gamme, vendue 409 €, embarque un Intel Pentium Gold avec 4 Go de Ram. Les performances sont malheureusement encore limitées et la déclinaison plus musclée (Intel Core m3-8100 Y, 8 Go, 719 €) n'est pas beaucoup plus brillante. Ce sera cependant suffisant pour de la petite bureautique, mais on oubliera les jeux. Reste qu'avec son autonomie de 8 heures, son poids plume, son bel écran, son système Windows 10 embarqué et son prix réduit, la Surface Go 2 a des arguments qui portent.
