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Derrière le bitcoin, le très mystérieux M. Satoshi Nakamoto

Depuis quinze ans, le bitcoin défraie la chronique. La reine des monnaies virtuelles, dont le cours fluctue aussi vite que les plus grandes montagnes russes, a bouleversé en profondeur le système financier international. À l'origine de cette valeur d'échange qui se passe de tiers de confiance, un certain Satoshi Nakamoto, dont l'identité demeure inconnue.

Pur objet spéculatif non régulé pour les uns, pierre fondatrice d'un futur écosystème monétaire pour les autres, quel que soit le regard que l'on porte sur le bitcoin, on ne peut retirer à la reine des devises virtuelles la capacité d'avoir bouleversé en profondeur le système financier international. Tout commence en 1998. Wei Dai, un brillant étudiant en ingénierie informatique publie un essai qui fera date : Système de monnaie électronique anonyme et distribué. Les prémices de la blockchain sont posées par ce que Wei Dai souhaite appeler la b-money. Le projet ne verra jamais le jour. En août 2008, Dai reçoit toutefois un étrange courriel provenant d'un certain Satoshi Nakamoto. Le mystérieux interlocuteur, qui a déposé le nom de domaine bitcoin.org, explique qu'il a mis au point un protocole « qui développe [ses] idées pour en faire un système fonctionnel complet ». Deux mois plus tard, alors que le système bancaire mondial est au bord du gouffre suite à l'effondrement de Lehman Brothers et à la crise des subprimes, Nakamoto publie un message sur un forum fermé de cryptographes détaillant de manière précise, claire et concise une « version de l'argent électronique, purement conçue pour être peer to peer, permettant de réaliser des paiements en ligne en les envoyant directement d'un pair à un autre, sans passer par une institution financière ». Dans ce premier bloc, celui de la genèse, Satoshi glisse un message politique : « chancellor on brink of second bailout for banks », en référence à un titre du Times de l'époque qui évoquait un nouveau sauvetage des banques privées par les banques centrales. Le 3 janvier 2009, le bitcoin est lancé et les 50 premières « pièces » sont minées.

Pile sans face

Le 12 janvier 2009, le génial développeur envoie 10 BTC à Hal Finney, autre grande figure de la cryptographie. En juin 2010, l'informaticien Gavin Andersen lance le site The Bitcoin Faucet qui offre 5 BTC à toute personne qui s'y connecte. Nakamoto, impressionné, confie le code source à Andersen. L'heure est venue pour celui que personne n'a encore rencontré de se retirer. La CIA s'intéresse d'un peu trop près au bitcoin. Nakamoto disparaît et ne donnera par la suite aucun signe de vie. Satoshi s'est toujours présenté comme un développeur japonais, mais les horodatages de ses messages, le langage utilisé dans les commentaires du code source – l'anglais britannique – et l'impossibilité de trouver la trace d'un quelconque codeur portant ce nom avant 2008 remettent sérieusement en doute cette version. Certains ont pensé que les industriels japonais de la puce se cachaient derrière cette invention, le bitcoin réclamant une grande puissance de calcul. Certes, les premières lettres de Samsung, Toshiba, Nakamichi et Motorola forment le prénom et le nom de cette figure mystérieuse, mais c'est plus que léger. Beaucoup pensent que c'est Hal Finney, décédé en 2014, qui aurait inventé de toutes pièces ce personnage. Les mêmes soupçons sont lancés à l'encontre de Gavin Andersen. Une seule personne a revendiqué être Nakamoto : Craig Wright, mais le fantasque homme d'affaires n'a jamais pu avancer la moindre preuve crédible. Nick Szabo, cryptographe surdoué de la fin des années 2000, activiste acharné à l'origine de la monnaie décentralisée Bit Gold, est un candidat sérieux, mais le discret développeur s'est toujours défendu d'être l'inventeur du bitcoin. Depuis plus de dix ans, le portefeuille de Satoshi, qui contient près de 5 % des BTC en circulation, soit environ 40 milliards de dollars, est inactif. Nakamoto a disparu, le mystère des origines du bitcoin reste entier, ajoutant à l'aura sulfureuse de la cryptomonnaie le mythe de sa création.

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