Quelle fondation pour ma maison ?

Pour partir sur de bonnes bases pour votre maison, il est fondamental de se renseigner au préalable sur les caractéristiques spécifiques de votre terrain, du sol et du climat afin de choisir les fondations les plus adaptées.

Ça y est, vous avez acquis la parcelle de vos rêves et vous souhaitez y construire votre maison idéale. De plain-pied ou sur deux étages, avec trois ou quatre chambres, une ou plusieurs salles de bains, un garage, une buanderie, une cuisine ouverte ou fermée, un salon qui se prolonge dans une véranda… Vous avez réfléchi à toutes les possibilités et fait vos choix, mais avez-vous pensé aux fondations du bâti ? Bien qu'invisibles, elles sont néanmoins essentielles puisqu'elles supportent toute la structure et permettent de la maintenir en place. Semelle filante, radier, micropieux, découvrez les différents types de fondations pour faire les bons choix en fonction des spécificités de votre terrain.

Comprendre son environnement

Situées sous la terre, les fondations constituent la base de votre habitation et garantissent sa solidité ainsi que sa stabilité dans la durée. Elles assurent la transmission et la bonne répartition des charges du bâti sur le sol, contribuent à imperméabiliser la maison et à l'ancrer pour faire face aux phénomènes naturels. Elles sont concrètement le lien entre l'édifice et la terre et l'implantation de la demeure dans une région spécifique.
De nombreux paramètres doivent donc être pris en compte, tels que le poids permanent de la structure en elle-même – compte tenu de sa surface et de sa forme –, ceux variables des meubles et des personnes, mais aussi du type de sol et des conditions géotechniques. Ainsi, les fondations ne seront pas les mêmes si le terrain est plat ou en pente, si la parcelle est humide ou non, ou si elle est sujette à des risques sismiques, des inondations ou à la sécheresse. Elles varieront également selon le type de sol, rocheux, calcaire, schisteux, argileux, sablonneux ou de remblaiement. Les terrains argileux ont par exemple tendance à se rétracter et à gonfler avec la sécheresse et les trop fortes pluies, causant des mouvements de terrain. L'altitude est aussi importante, la maison devant être construite « hors gel », c'est-à-dire à une profondeur à laquelle elle ne sera pas soumise au gel et au dégel (et à l'augmentation de volume induite).

Les types de fondations

Un mauvais choix de fondation peut avoir d'importantes conséquences pour votre maison, allant de quelques fissures, à une irrégularité des planchers, l'infiltration d'eau et des dégâts de grande ampleur la rendant inhabitable. Si des travaux peuvent être réalisés pour les renforcer ou les réparer, ils sont en général complexes et très coûteux. Mieux vaut par conséquent ne pas se tromper dès le début ! Une fois que vous connaissez la nature de votre terrain et donc la profondeur à laquelle se trouve le « bon sol » (celui qui est stable), vous pourrez alors choisir les fondations les plus adaptées.
Il en existe trois types principaux : les superficielles, les semi-profondes et les profondes. Les premières, les plus simples et les moins coûteuses, s'enfoncent sous la terre entre 50 cm et 3 mètres dans des terrains stables, et prennent généralement la forme de semelles isolées, filantes ou radiers. Les secondes, sur puits dans des sols moins stables, permettent un ancrage entre 3 et 6 mètres, alors que les dernières, les plus coûteuses et conçues pour des sols instables, dépassent les 6 mètres et sont majoritairement réalisées avec des micropieux.
Ce n'est qu'une fois les fondations sélectionnées et réalisées – avec du béton et du ferraillage si nécessaire – que les soubassements et le premier plancher du bâtiment pourront être créés. Prêt à construire votre maison sur de bonnes bases ?