Vous avez pour projet d'agrandir votre habitat ? Avant de vous lancer dans les travaux, voici cinq erreurs courantes à ne pas commettre.
Que ce soit parce que votre famille s'agrandit ou simplement pour des raisons de confort, vous pouvez souhaiter avoir plus d'espace chez vous. Plutôt que de déménager, et si vous envisagiez des travaux d'agrandissement, notamment en construisant une extension ? Si ce projet de gain de place vous tente, prenez toutefois le temps de bien l'étudier et de vous poser les bonnes questions, histoire d'éviter les écueils qui suivent…
1/ Ne pas étudier suffisamment le projet
Vous êtes si impatient de commencer que vous vous lancez à corps perdu dans les travaux… sans même avoir pris le temps de bien définir vos besoins et envies.
Commencez par les basiques : de quelle surface avez-vous besoin ? De combien de pièces ? Pour quelle utilisation ? Ensuite, vous pouvez choisir la solution qui vous semble la plus adaptée : une nouvelle pièce de plain-pied, une véranda ou encore une surélévation de toiture pour créer un nouvel étage.
Dans un second temps, si vous prévoyez la création d'une nouvelle surface au sol, qui nécessitera de creuser des fondations, il vous faudra réaliser une étude de viabilité afin de connaître la stabilité du sol et de savoir si celui-ci est apte ou non à recevoir un nouveau bâtiment. Cette étape est essentielle pour s'assurer que l'agrandissement sera solide et pérenne.
Gardez également à l'esprit l'orientation et l'implantation de votre extension sur le terrain, pour accroître votre confort et optimiser les apports en lumière, gages de chaleur naturelle et donc d'économies de chauffage.
Autre élément environnemental à prendre en considération : la proximité avec les voisins. Communiquez-leur votre projet pour éviter toute situation conflictuelle et veillez à ce que la distance entre votre nouvelle construction et la leur soit suffisante.
Enfin, pensez aux matériaux. Afin que votre demeure soit confortable et bien isolée, optez de préférence pour des matériaux performants, sains et écologiques. Sachez aussi que, pour toute extension supérieure à 150 m2 ou à 30 % de la surface existante, vous serez de toute façon soumis aux critères de la RT 2012, qui fixe une certaine exigence environnementale pour votre ouvrage.
2/ Mal harmoniser l'extension avec l'existant
Afin d'être parfaitement réussie, votre extension doit s'accorder avec le reste de votre maison. Vous devez pouvoir trouver un équilibre avec le bâtiment existant, qui passe par le choix des matériaux autant que par le style architectural. Ne voyez pas votre extension comme le simple ajout d'une partie indépendante et sans lien avec votre maison actuelle ! Concevez plutôt votre nouvelle structure comme une continuité des pièces que vous possédez déjà, et aménagez-la en fonction de celles-ci, tant pour des raisons de confort que d'esthétique.
Que ce soit pour la façade extérieure ou la décoration intérieure, ce projet exige une certaine cohérence. Évitez par exemple d'associer une extension hypermoderne en bois et verre avec un bâtiment ancien en pierre : cela donnerait une forte impression de fracture…
3/ Sous-estimer le budget
Le coût de quelques mètres carrés supplémentaires peut être élevé. Le budget nécessaire pour réaliser de tels travaux est donc souvent bien supérieur à ce à quoi les particuliers s'attendent. En effet, il faut prendre en compte non seulement la maçonnerie, mais aussi l'isolation, l'électricité, la menuiserie, les finitions… bref, les chiffres peuvent donc très vite monter !
Il faudra alors adapter le projet que vous avez en tête en fonction de l'argent dont vous disposez. Ainsi, avec une enveloppe inférieure à 15 000 €, une extension semble peu réaliste. Une véranda – autour de 55 000 € – sera moins onéreuse qu'une véritable construction en dur, pour laquelle vous devrez investir entre 90 000 et 130 000 € pour une surface de 35 m2 environ.
La qualité des matériaux mis en œuvre, la nécessité de mettre en place certains éléments – pose d'un escalier ou renforcement de la charpente par exemple – et le recours à divers professionnels feront bien entendu varier ces tarifs.
4/ Ignorer les démarches légales
Avant d'entreprendre quoi que ce soit, renseignez-vous sur les règles de l'urbanisme en vigueur. Chaque commune définit son propre plan local d'urbanisme (PLU), qui peut limiter l'emprise au sol ou la hauteur maximale du bâti et imposer certains matériaux ou couleurs de façades. Veillez donc à le consulter si vous résidez en zone urbaine.
Si votre projet dépasse les 40 m2 de surface habitable, vous devrez également obtenir un permis de construire, lui-même conditionné par une déclaration préalable de travaux aux services de la mairie.
Il existe également des secteurs considérés comme protégés ou à risque – notamment de submersion – qui nécessitent de se plier à certaines conditions supplémentaires.
5/ Ne pas faire appel à des professionnels
Agrandir votre maison n'est pas un projet aussi aisé qu'il y paraît ! Afin d'éviter mauvaises surprises et malfaçons, n'hésitez surtout pas à recourir à l'expertise d'un professionnel de l'aménagement. En fonction de vos attentes, de vos préférences et des contraintes budgétaires ou environnementales auxquelles vous faites face, il saura vous recommander la meilleure solution.
Faites donc appel à un architecte dès le début puis, lors de la réalisation des travaux, engagez un maçon fiable. Ils vous donneront sûrement de précieux conseils pour que vous tiriez le meilleur parti de votre toute nouvelle extension.
