En remplissant le réservoir de sa tronçonneuse, M. L a renversé un peu d'essence sur le sol en béton poreux, qui en garde depuis une trace indélébile. Erreur fatale !
Qu'on la verse pure dans les réservoirs des moteurs à quatre temps des tondeuses et des gros engins (broyeurs, scarificateurs, motoculteurs…), ou qu'on l'utilise « en mélange », associée à une huile de lubrification pour les petits moteurs deux temps (tronçonneuses, débroussailleuse, souffleurs…), il y a toujours, du bidon au réservoir, un peu d'essence qui échoue sur le sol. S'il s'agit d'un produit très volatil qui s'évapore rapidement, les composés chimiques et les additifs lourds qu'on lui adjoint s'incrustent durablement dans les surfaces poreuses, laissant des souillures impérissables.
La goutte de trop
Sur les surfaces lisses et non poreuses, une flaque d'essence n'est pas un gros problème, puisqu'après l'évaporation du carburant, on peut facilement nettoyer la tache rémanente avec du bicarbonate de soude ou un produit vaisselle non détergent. Sur les sols poreux, c'est une autre affaire car le sol absorbe le liquide et il devient très difficile de le nettoyer. Il n'y a guère que le temps pour parvenir à résorber la tache ou bien, éventuellement, un puissant nettoyeur à haute pression. Évidemment, le mélange pour moteur deux temps est encore plus salissant puisqu'il contient… de l‘huile !
Protéger le sol
La sagesse impose donc de placer une protection sous la machine (draps, carton…) avant de remplir les réservoirs. Évitez de vous installer sur la pelouse car l'essence est un produit herbicide qui agit par simple contact. Vous ne feriez qu'y gagner une tache jaune dans votre gazon vert. Attention également à l'huile de chaîne des tronçonneuses qui contient une résine collante destinée à faire adhérer le lubrifiant à la chaîne durant sa rotation. Une huile qui a donc vite fait de marquer les supports, poreux ou non, sur lesquels elle tombe.