M. P. a dû changer la pompe immergée installée au fond de son puits. Malgré l'installation d'un modèle légèrement plus puissant, il a énormément perdu en pression et en débit, suite à une petite erreur de branchement électrique. Erreur fatale !
De l'eau gratuite
M. P. a la chance de posséder un puits d'une quinzaine de mètres de profondeur en contrebas de sa propriété. La veine dans laquelle il s'insère assure la présence d'eau toute l'année. Le propriétaire précédent y avait installé une puissante pompe immergée afin de remonter l'eau jusqu'en haut du jardin. Cette pompe est alimentée en courant triphasé (380 V) par une prise située dans le garage. Mais après plus de vingt ans de service, elle a malheureusement fini par tomber en panne, privant le jardin d'une eau d'arrosage providentielle.
À côté de ses pompes
Après l'avoir retirée du puits et constaté son état lamentable, M. P. n'a pas cherché à réparer la pompe. Il en a directement racheté une autre qu'il a (trop) rapidement rebranchée sur le circuit électrique existant. Replacée au fond et mise en service, la nouvelle pompe, d'une puissance supérieure à l'ancienne, montrait pourtant des performances nettement inférieures. Malgré de nombreuses vérifications, tests et inspections, rien n'y a fait, les capacités de la machine ne correspondaient décidément pas à sa puissance.
La solution
C'est un ami électricien qui a finalement donné la solution : sur les moteurs triphasés, le branchement des phases a une incidence sur le sens de rotation du moteur, et donc, en l'occurrence, de la turbine. Il a suffi d'inverser les deux fils de phase de l'alimentation électrique pour que la pompe fournisse enfin un débit et une pression satisfaisante. Eh oui ! Les turbines des pompes à eau sont orientées de biais afin que leur rotation déclenche l'aspiration du liquide. Elles sont donc destinées à tourner dans un sens prédéfini. Avec les pompes alimentées en 220 V, il n'y a pas ce genre de problème, mais elles sont moins puissantes.