La bêche n'a plus le vent en poupe dans les jardins depuis que les nouvelles pratiques culturales prônent le non-travail du sol. Tandis que le louchet, un proche cousin, est un outil encore très utile.
Plus petit mais plus costaud
À première vue, le louchet n'est qu'une bêche à tête étroite. Comme elle, c'est un outil destiné à retourner le sol, suffisamment robuste pour encaisser les efforts lorsqu'il sert de bras de levier quand on retourne les mottes. Comme elle, le manche est épais, solide et court, et la tête, forgée d'une seule pièce, est très résistante. Mais sa spécificité tient justement dans cette tête, légèrement incurvée, beaucoup plus étroite d'environ 20 cm, polie sur les deux faces et biseautée sur la largeur du tranchant. Tout ceci afin de permettre une meilleure pénétration dans le sol, une maniabilité accrue et une plus grande précision. Voilà pourquoi dans les sols lourds et argileux, le louchet est beaucoup plus performant.
L'outil des transplantations
En réalité, le louchet est avant tout l'outil des pépiniéristes, spécialement conçu pour transplanter ou déraciner les gros végétaux lors des opérations de mise en pot ou en jauge. Son emmanchement en « plume », et non en « douille » comme sur la bêche, entoure la base du manche et le recouvre sur plusieurs centimètres de hauteur, assurant une bien meilleure solidité lorsque l'outil est utilisé en levier. De surcroît, en mettant le bois à l'abri du contact du sol humide, il garantit une plus grande longévité. Le choix d'un manche en résine composite augmente encore la durée de vie de l'outil.
L'avis du pro
En dehors de ces opérations spécifiques, le louchet est aussi l'outil idéal pour creuser des petites tranchées lorsque l'on veut enterrer les tuyaux d'un système d'arrosage intégré ou des gaines électriques dans le jardin. En effet, le gabarit de sa tête permet de faire rapidement et sans grand effort des tranchées parfaites, de profondeur et de largeur suffisantes, comme le ferait une trancheuse.