L'érigéron de Karvinski, des fleurs par centaines sous un soleil de plomb - Minizap Chambery
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L'érigéron de Karvinski, des fleurs par centaines sous un soleil de plomb

Surtout, ne vous fiez pas à son gabarit, son allure frêle et ses petites fleurs charmantes ! L'érigéron est un sacré gaillard, capable d'endurer les pires sécheresses, tout en formant, du printemps jusqu'aux premières gelées, un dense coussin fleuri, même sous le plus implacable des soleils. Un compagnon de choix pour les jardiniers d'aujourd'hui, et plus encore de demain.

Pour toujours, l'érigéron restera associé à son découvreur, le botaniste d'origine hongroise Wilhelm Friedrich von Karwinski qui en collecta les premiers spécimens au cours des deux expéditions qu'il fit au Mexique entre 1827 et 1843. Voilà, c'est dit.

Des fleurs à gogo

L'érigéron de Karvinski (Erigeron karvinskianus), ou vergerette, appartient à la famille des astéracées, tout comme la pâquerette. Leurs fleurs se ressemblent d'ailleurs comme deux gouttes d'eau. C'est une plante vivace dont le feuillage devient caduc lorsque la température passe sous les -5 °C, et dont la rusticité avoisine les -12 °C. Sa longue floraison, qui commence au printemps, se poursuit sans discontinuer tant qu'un froid mordant ne vient pas la stopper. Si bien qu'en zone littorale, il reste en fleurs quasiment toute l'année.

Un dur à cuire

À maturité, l'érigéron s'étale en d'épais coussins d'une quarantaine de centimètres de hauteur pour presque soixante de diamètre. C'est donc une élégante plante de bordure que l'on peut aussi utiliser en couvre-sol si on l'installe suffisamment densément. Mais sa grande résistance à la sécheresse le destine aussi aux rocailles, aux encoignures des dallages voire aux interstices des murs en pierres. Ses fleurs blanches parfois légèrement rosées sont marquées d'un cœur jaune éclatant qui leur donne fière allure. Elles apparaissent par centaines et se succèdent tout au long de la saison. Toutefois, lors des étés caniculaires, il arrive que la floraison marque le pas.

Le vent l'emportera

Au moment de la fanaison, le cœur jaune pâlit et les pétales laissent la place à des akènes rehaussés de plumeaux de soie blanche. Le tout semble former un minuscule crâne tonsuré qui a sans doute valu à la plante son nom botanique, issu du grec « êri » (tôt, précoce) et « gérôn » (vieillard). Emportés facilement par le vent, à l'instar du pissenlit, les akènes se ressèment au gré des courants d'air, ce qui fait de l'érigéron la plus charmante des mauvaises herbes. Dans les jardins où la tolérance est de mise, on le laisse en place aux endroits où il ne gêne pas, d'autant qu'il est capable de pousser dans les terrains les plus ingrats, là où bien d'autres plantes ne s'y risquent même pas.

Tout-terrain et passe-partout

Grand fan des situations ensoleillées, l'érigéron supporte également les expositions semi-ombragées où il risque toutefois de fleurir avec moins d'insolence. Il tolère tous les types de sol, y compris calcaires à condition qu'ils soient drainants. Planté en bordure des potées et des jardinières, au pied de plantes plus érigées, il retombe en cascades fleuries de la plus élégante des manières.

Des fleurs sans soucis

Pas besoin d'entretien pour l'érigéron, si ce n'est un éventuel rabattage annuel sévère après la fanaison complète des parties aériennes à la fin de l'automne. Pas de traitement non plus puisqu'il n'est sensible à aucune maladie, sauf en sol mal drainé où des nécroses racinaires peuvent entraîner sa mort.

Benoit Charbonneau
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