Faut-il vraiment que j'éclaircisse les fruits sur les arbres fruitiers de mon verger ?
L'éclaircissage consiste à supprimer une partie des fruits portés par un arbre afin de favoriser l'augmentation du calibre et de la teneur en sucre de ceux qu'on laisse en place. Au passage, on réduit les risques de déformation et de sensibilité aux maladies cryptogamiques qui sont toutes deux favorisées par une trop grande promiscuité.
Peu d'élus
En réalité, peu d'espèces sont impactées par l'éclaircissage, et seules celles dont on espère une production de fruits de gros calibre sont concernées : poiriers, pommiers, pêchers, nectariniers et actinidiers (kiwi). Pour le reste, les abricotiers, les pruniers, les agrumes, les fruits à coques ainsi que les cerisiers sont parfaitement capables de produire un grand nombre de fruits de gabarit normal et de grande saveur sans passer par l'éclaircissage.
Quand agir ?
L'opération doit avoir lieu au mois de juin, après la chute physiologique des fruits naturellement avortés. En terminant l'éclaircissage avant la mi-juin, vous serez sûr qu'aucune espèce n'a commencé son induction florale, un processus qui anticipe (déjà !) les floraisons du printemps suivant. Pour le kiwi, agissez plus vite, c'est-à-dire dans le mois qui suit la floraison.
Éclaircissements… techniques
Sur le pommier, laissez un fruit par bouquet, plutôt celui du centre qui est généralement le plus gros en sectionnant les pédoncules à l'aide d'un sécateur. Pour le poirier, conservez plutôt un des fruits latéraux. Ne gardez que ceux sains et bien formés, sans taches ni marques de ravageurs. Pour les pêches et les nectarines, dépourvues de pédoncule, tournez les fruits sur eux-mêmes avec la main. Gardez cinq à six fruits par rameau, au plus près de la branche charpentière en anticipant leur taille à maturité afin qu'aucun ne se touche en grossissant. Pour le kiwi, éliminez les fruits secondaires trop petits, gardez trois à cinq fruits par rameau, comptez cinq feuilles et raccourcissez la branche.