Comment réduire les besoins en eau des plantes du potager durant les chaleurs estivales ? En mettant à leur disposition toute l'humidité résiduelle que contient le compost de cuisine. Et il en contient…
On l'oublie souvent, mais les plantes sont constituées en grande majorité d'eau qui remplit et gonfle leurs cellules végétales. Ainsi, la feuille de laitue et la tomate contiennent-elles 95 % d'eau, choux, carottes et pommes aux alentours de 85 %. Cette eau, qui s'évapore à mesure que la matière organique se décompose, n'est pas visible, ou à peine, sous forme liquide. Mais il n'y a qu'à observer sa poubelle à compost pour se rendre compte de l'humidité qu'elle contient et qui commence déjà, après quelques jours de décomposition, à se faire jour.
De l'eau dans la cuisine
Les résidus de cuisine sont très riches en eau, d'autant que la plupart du temps, on les rince avant de les mettre au compost : épluchures, fanes et trognons en sont gorgés. Il est possible de les mettre à la disposition des plantes afin qu'elles y puisent, tout ou partie, de l'humidité dont elles ont besoin. Le compostage de surface est une solution, mais elle reste partielle. En effet, déversés sur le sol, les déchets se dessèchent par évaporation bien avant d'avoir pu s'infiltrer dans le sol jusqu'aux racines.
Au pied !
Il est plus efficace d'enterrer les résidus de la cuisine afin que l'eau qu'ils contiennent se diffuse dans le sol. Il suffit de creuser un trou à quelques dizaines de centimètres du pied des plantes potagères, en prenant garde de ne pas endommager les racines. On y verse les déchets que l'on recouvre avec un paillage épais, et le tour est joué. L'efficacité de ce procédé est tel qu'il peut se substituer à l'arrosage durant quelques jours, dans certaines conditions. Dans le même temps, ce déversement va démultiplier l'activité des micro-organismes du sol. Mais étant donné qu'il peut aussi attirer menus rongeurs et oiseaux fouisseurs, comme indiqué précédemment, le paillage se doit donc d'être épais.