Au fond de son jardin, M. I. a planté une haie de tamaris. Afin d'en prolonger la floraison vaporeuse, il a mélangé deux espèces, l'une à floraison printanière et l'autre estivale. Pas bête !
Le tamaris (Tamarix spp) est un petit arbre qui résiste à tout : au froid (-20 °C), aux embruns, à la sécheresse, à la pollution ou à la chaleur. C'est l'archétype de l'arbre qui pousse tout seul, sans nécessiter d'entretien particulier. Cependant, son tronc, noueux et tortueux, gagne à être mis en valeur par la taille régulière de ses innombrables rejets. Mais le tamaris étant un indécrottable broussailleux, cette petite manucure (heureusement facultative) visant à sublimer sa silhouette doit être envisagée deux fois par an.
Fleurs au printemps, fleurs en été
Les quelque soixante espèces de tamaris qui se côtoient sur la planète peuvent être séparées en deux catégories : ceux qui fleurissent au printemps et ceux qui fleurissent en été. La floraison massive, qui fait l'effet d'un nuage, est composée de milliers de minuscules fleurs réunies en grappes d'épis, roses la plupart du temps, mais parfois blanches ou rouges selon les espèces.
Deux floraisons pour le prix d'une
À l'heure de planter sa haie, M. I. a eu l'idée d'y mélanger deux espèces distinctes : le Tamarix parviflora qui fleurit vers le mois de mai, et le Tamarix ramosissima qui fleurit de juillet à août, et parfois jusqu'en septembre. Sur les trente mètres de longueur, les deux espèces ont été plantées en alternance, par groupes successifs de trois individus.
Cerise blanche sur gâteau rose
Ce faisant, M. I. bénéficie d'une double mise à fleur, printanière et estivale, qui prolonge le joli spectacle de cette floraison plumeuse et colorée que le moindre souffle de vent met en mouvement. Il a même, coquetterie ultime, placé au centre de la haie deux sujets d'une variété spécifique de Tamarix ramosissima (« Hulsdonk White ») dont la floraison blanche apporte en été encore un peu plus d'originalité à l'ensemble.