De nombreuses fleurs annuelles du jardin sont en réalité des plantes vivaces gélives que le froid de l'hiver va tuer. On peut donc les bouturer à l'automne, afin de pouvoir les replanter au printemps.
Coléus, dipladénia, capucine, pélargonium, misère, patate douce ornementale ou encore pétunia sont considérés, ici en France, comme des plantes annuelles. Non pas que leur cycle botanique naturel se boucle effectivement en un an, c'est uniquement parce que, trop sensibles au froid, elles sont tuées par l'arrivée des premières gelées. En effet, sur leurs terres d'origine tropicale, équatoriale, ou tout simplement à saisons peu marquées, elles ne subissent pas le gel.
Un cycle éternel
Chaque année, il faut donc ressemer ou replanter de nouveau des sujets si l'on veut pouvoir profiter de leurs attraits dans la pleine terre du jardin ou dans les potées que l'on ne peut pas, faute de place, rentrer à l'abri le temps d'un hivernage. Selon les espèces, ces plantes coûtent cher, et les semis à chaud s'avèrent délicats, encombrants ou chronophages. Une solution consiste à prélever des boutures durant l'automne afin de les maintenir au jardin d'année en année, car un pied mère vigoureux peut donner des dizaines de boutures avant de mourir de froid. En fin de saison suivante, celles-ci devenues grandes donneront à leur tour de nouvelles boutures.
En attendant le printemps
Toutes ces espèces, pour la plupart herbacées, se bouturent facilement en fin de saison. L'aide d'une hormone de bouturage peut faciliter la reprise des espèces ligneuses, comme le solanum ou le bougainvillier. Les boutures passeront tout l'hiver, à l'abri dans la maison, la véranda ou une serre chauffée, à condition de maintenir un taux d'humidité élevé. Le recours à des mini-serres du commerce ou faites maison est donc recommandé. À condition de rester un peu vigilant sur l'arrosage, vous obtiendrez en fin d'hiver des boutures que vous pourrez mettre en pleine terre à la fin du mois d'avril.