Travaux en hauteur, pas droit à l'erreur - Minizap Chambery
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Travaux en hauteur, pas droit à l'erreur

Parce que les chutes de hauteur font partie des premières causes mortelles d'accident du travail, a fortiori dans le secteur du BTP, les pouvoirs publics renouvellent la campagne de sensibilisation « Travaux en hauteur, pas droit à l'erreur » jusqu'au 5 juillet.

Quand vous travaillez à plusieurs dizaines ou centaines de mètres de haut, le moindre faux pas est mortel. C'est pourquoi l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) et le ministère du Travail lancent une campagne nationale de sensibilisation dans le BTP baptisée « Travaux en hauteur, pas droit à l'erreur », dix ans après la dernière action du genre.

Les petites entreprises dans le viseur

Quelque 738 accidents du travail mortels reconnus ont été recensés en 2022, d'après le rapport annuel de l'Assurance maladie sur les risques professionnels publié fin 2023. Et si la majorité de ces drames sont dus à la perte de contrôle d'un moyen de transport (60 %), on dénombre également 16 % de décès consécutifs à une glissade ou un trébuchement avec chute. Plus globalement, les chutes de hauteur (10 %) arrivent à la troisième place du triste podium des principales causes d'accidents ayant donné lieu à au moins quatre jours d'arrêt de travail sur l'année.
Or, le BTP est particulièrement concerné par ce risque puisque les professionnels sont souvent amenés à travailler sur les toits, en haut de pylônes, sur des murs, une échelle ou encore des passerelles. Comme s'en fait écho l'OPPBTP, les métiers les plus touchés par les chutes de hauteur sont en effet ceux liés à la charpente et couverture (40 %) et à la maçonnerie et gros œuvre (24 %). L'Organisme de prévention a même établi un « profil type » des victimes. Il s'agit ainsi le plus souvent de salariés en CDI appartenant à des TPE ou PME (trois quarts des accidents ont lieu dans des entreprises de moins de 50 salariés) qui chutent de moins de 3 mètres lors d'une intervention de courte durée sur le chantier de rénovation d'un particulier. De plus, une chute de hauteur sur deux est liée à la rupture de toiture fragile ou à un défaut d'équipement de protection.

Créer un déclic

Si l'OPPBTP et la Caisse nationale de l'Assurance maladie ont accompagné quelque 3 000 entreprises depuis 2014 pour trouver des solutions et sécuriser les chantiers, ces chiffres élevés ont incité l'organisme de prévention à une nouvelle campagne de sensibilisation déployée jusqu'au 5 juillet avec un nouveau slogan : « Parce que ça n'arrive pas qu'aux autres ».
Le site dédié Chutesdehauteur.fr (aussi accessible sur Preventionbtp.fr) met en avant des vidéos et témoignages pour alerter les professionnels et mettre l'accent sur le décalage entre la perception du risque et la maîtrise de celui-ci. Une boîte à outils propose également une sélection de solutions et de contenus techniques, tels que des conseils sur la fixation de garde-corps, l'utilisation d'équipements de protection, de drones ou encore sur le travail en nacelle. Afin de sensibiliser les futurs artisans, un module d'animation est en outre proposé aux centres de formation d'apprentis, tandis que des événements et webinaires de sensibilisation sont organisés partout en France.

J.P.
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© iStock / City Presse
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