Emploi

Interprète en langue des signes, un métier qui fait sens

Essentiel à l'intégration des personnes sourdes et malentendantes, l'interprète en langue des signes les aide à s'exprimer et à se faire comprendre. Découverte d'une profession fortement demandée et centrée sur l'humain.

Difficultés à communiquer et à se faire comprendre, inadaptation des structures, préjugés qui engendrent du rejet… Les personnes sourdes et malentendantes peuvent souvent se retrouver exclues et isolées, notamment dans les zones rurales où les services dédiés manquent cruellement. L'interprète en langue des signes, qui traduit les échanges entre les personnes entendantes et les sourds qui pratiquent la LSF, ou langue des signes française, s'impose alors comme un intermédiaire indispensable dans de nombreuses situations de la vie courante.

Un lien essentiel au quotidien

La profession d'interprète en langue des signes se divise en trois spécialités : l'interprète à proprement dit, le transcripteur technicien de l'écrit et le codeur en langage parlé complété. L'interprète est un véritable agent de liaison, qui transpose les propos entre entendant et non-entendant. Il peut travailler auprès d'enfants dans le cadre de l'enseignement, mais également auprès d'un public adulte dans des situations très diverses. Il intervient lors de conférences, de réunions en entreprises, ou de rendez-vous importants : chez le médecin, le notaire, le banquier, avec des administrations ou lors d'un entretien d'embauche. Cette grande variété de domaines exige adaptabilité, mobilité et curiosité. Le codeur évolue également en milieu scolaire et professionnel. Cet accompagnant, dont la fonction est assez similaire à celle de l'interprète, transmet les messages oraux en langue française parlée complétée, ou LPC, qui est une aide à la lecture labiale.
Enfin, le technicien de l'écrit transcrit vos demandes d'assistance téléphonique en les tapant lors d'appels en visioconférence. Tous ces professionnels de la surdité peuvent exercer dans diverses structures : entreprise, association, établissement scolaire, organisation internationale, agence d'interprétariat ou comme indépendants.

Comment devenir interprète ?

Vous pouvez devenir transcripteur technicien de l'écrit ou codeur en langage parlé complété en vous orientant vers une licence professionnelle, accessible selon les écoles du niveau bac ou niveau bac +2. En revanche, pour devenir interprète, il est nécessaire de décrocher un diplôme de niveau bac +5. Il existe aujourd'hui en France cinq universités qui délivrent cette formation : Charles-de-Gaulle Lille 3, l'Esit de Paris 3, Vincennes Saint-Denis Paris 8, Rouen et le Cetim de Toulouse Jean-Jaurès. Attention, pour intégrer ces masters, une très bonne connaissance de la LSF est un prérequis, même si le cursus peut inclure des cours de perfectionnement. Pour vous préparer, plusieurs universités proposent des parcours spécifiques qui vous permettent d'acquérir les bases nécessaires. Effectuer des stages auprès de structures éducatives et d'associations sera également très utile pour vous améliorer et approfondir votre culture.
À l'heure actuelle, il n'existe environ que 500 interprètes en France, pour une population estimée à 120 000 sourds et 360 000 malentendants sévères. Pour répondre aux besoins, il en faudrait environ 3000, soit six fois plus. Les gens qui se destinent à cette voie sont donc certains de trouver un emploi une fois leur diplôme en poche.

Une aide éligible au crédit d'impôt

Si vous avez besoin des services d'un interprète pour vous ou pour l'un de vos proches (enfant ou conjoint), sachez que vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 50 % des dépenses engagées pour ce prestataire, dans la limite de 12 000 € par an. Si le montant de ce crédit est supérieur à celui de votre impôt, vous serez remboursé du surplus par l'administration fiscale. Pour profiter de cet avantage, pensez bien à faire une déclaration.

Lauren Ricard
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