Avec la mode du vintage, du made in France et de la qualité artisanale, des métiers que l'on croyait quasiment disparus refont surface et ont même tendance à se développer, créant de belles perspectives d'embauche. En voici quelques exemples.
Il n'y a pas que le web et les nouvelles technologies dans la vie ! Exit ordinateurs et autres tablettes dernier cri, place à la simplicité et à l'efficacité d'antan. Aujourd'hui, dans certains milieux et esprits, tout ce qui est ancien et a une histoire est branché. Au-delà d'un effet de mode un peu bobo, le retour en force de ces savoir-faire est lié à l'émergence de nouveaux modes de consommation, plus proches de l'essentiel. L'idée étant de mettre davantage en avant l'artisanat que nous ont transmis nos ancêtres et de redonner ses lettres de noblesse à un héritage à la fois beau et utile. Existant depuis des siècles, ces métiers semblent, depuis quelque temps, être amenés à perdurer, donc à recruter. Ils offrent également l'opportunité et la liberté de devenir, à terme, son propre patron, grâce au système de l'auto-entrepreneuriat.
Les métiers tendance : barbier, tailleur etc.
Parmi eux, certains ont vraiment la côte. C'est le cas du barbier. Avec le retour de la barbe et de la moustache, ce pro du poil a de quoi faire ! Majoritairement pratiqué par les hommes, cet « art » tendance compte de plus en plus de femmes dans ses rangs. Un CAP coiffure est la première étape, complété par un stage de formation avec un maître barbier. Utilisant des instruments traditionnels comme le blaireau et le coupe-choux, ce professionnel de la pilosité doit être très précis. Il doit également conseiller ses clients et s'y connaître en soins esthétiques. S'il démarre au Smic, un barbier expérimenté peut évoluer jusqu'à percevoir un salaire de 2 500 € bruts environ.
D'autres métiers, plus artistiques, ont à nouveau le vent en poupe. Vieux de plusieurs millénaires, celui de tailleur de pierre est toujours demandé. Bon en calculs et en géométrie, ce spécialiste chevronné aime l'art et restaure les bâtiments anciens, ce qui garantit des emplois à long terme. L'une des formations les plus prestigieuses dans ce domaine reste celle dispensée par les Compagnons du devoir.
Le vitrailliste, ou maître verrier, crée ou restaure les vitraux usés des édifices religieux ou des immeubles anciens. Bon dessinateur, il doit posséder des connaissances en histoire de l'art et de la religion et maîtriser l'étape délicate de la découpe. Des compétences qu'il peut apprendre via le CAP arts et techniques du verre option vitrailliste, complété par le BMA arts et techniques du verre, le DMA décor architectural traitement plastique de la transparence ou le DRMA option restauration vitrail d'art.
Attiré(e) s par l'univers du textile ? Le bonnetier, capable de maîtriser un métier à tisser, est en train de revenir sur le devant de la scène. Quelques écoles, comme la Lacoste Manufacturing Academy à Troyes, créée par la célèbre marque de vêtements, forment à ce savoir-faire en voie de disparition mais prisé dans le milieu du luxe.
Pour devenir luthier, spécialiste des instruments en bois et à cordes, le CAP lutherie ou le DMA en lutherie, dispensé par plusieurs écoles en France, ainsi qu'une très bonne oreille seront vos meilleurs atouts. Citons également les artisans chaudronniers, les sabotiers, mais aussi les horlogers, rares donc demandés. Surfant toujours sur l'idée de consommer moins et mieux, ces métiers semblent avoir de beaux jours devant eux.
Et les métiers de bouche ?
Comptant parmi les plus vieux métiers d'artisanat du monde, la boulangerie recrute encore beaucoup. Si la plupart des professionnels ont suivi un CAP boulanger ou un bac pro boulanger-pâtissier, de nombreux stages et formations spécialisées fleurissent un peu partout.
Revenu à la mode, le brasseur ou fabricant de bière est un métier très ancien, qui nécessite beaucoup de savoir-faire car il gère le maltage, le brassage et la fermentation. Le CAP conducteur d'installation de production et des bacs pro comme le PCE procédés de la chimie et métiers de l'eau peuvent former à ce métier d'antan.
Enfin, la France est le deuxième plus grand producteur de vin au monde. Elle aura donc toujours besoin de tonneliers. Ces créateurs d'arôme fabriquent les fûts où seront entreposées les récoltes des vignerons. Du choix du bois au cerclage en passant par la chauffe, ces différentes étapes s'apprennent via le CAP tonnellerie, que proposent par exemple le CFA agricole de la Gironde ou le CFA des Compagnons du devoir et du tour de France. Les cavistes, eux, se forment avec un CAP agricole vigne et vin ou un diplôme d'œnologie (de niveau bac + 5).
