De plus en plus controversé, le cuivre est pourtant l'un des pesticides les plus utilisés en agriculture biologique et notamment en viticulture. En effet, il permet de lutter contre les champignons qui ravagent les vignes. Mais les effets du cuivre sur l'environnement sont décriés. On fait le point.
Utile dans la lutte contre le mildiou
Depuis longtemps, les viticulteurs utilisent le sulfate de cuivre pour préparer la bouillie bordelaise qui protège les grappes de raisin du mildiou. Or, cette substance est remise en cause car elle est accusée de dégâts écologiques importants, et notamment de mettre en danger la macrofaune et d'altérer la fertilité des sols. Certains pays d'ailleurs, comme le Danemark ou les Pays-Bas, ont décidé d'interdire purement et simplement l'emploi du cuivre en agriculture biologique. En France, il y a un siècle, les agriculteurs pouvaient utiliser ce produit jusqu'à 30 kg par an et par hectare. Aujourd'hui, le seuil a été abaissé à 6 kg mais la Commission européenne tend vers une interdiction totale à plus ou moins long terme. Seulement, selon les viticulteurs, cela signerait l'arrêt de mort de la viticulture bio, notamment dans les régions particulièrement sensibles au mildiou.
Pour en savoir plus sur cette pratique, nous vous recommandons l'ouvrage Manifeste du CU, coécrit par des artisans, des cavistes, des scientifiques et illustré par un caricaturiste. Il sera disponible à partir du 27 septembre aux éditions BBD pour le prix de 9 €.