Selon la loi Égalim, la restauration collective devra, d'ici à 2022, introduire au moins 20 % d'aliments issus de l'agriculture biologique. En attendant la date butoir, certains établissements ont décidé de prendre les devants. Ainsi, 86 % des écoles interrogées par l'Agence bio ont d'ores et déjà commencé à introduire des denrées bio dans leur cantine, contre 58 % des entreprises privées, et seulement 38 % des hôpitaux et maisons de retraite. À noter que dans 64 % des établissements scolaires qui jouent le jeu, seul le plat principal est bio. En effet, pour l'instant, seulement 34 % d'entre eux sont en capacité d'établir des menus entièrement bio, de l'entrée au dessert. La cause ? Le coût. Ils sont 81 % à estimer que l'achat de nourriture labellisée a engendré un surcoût d'environ 20 %. Pour limiter leurs dépenses, ces derniers mettent en place diverses stratégies : « Limiter le gaspillage, acheter davantage de produits bruts, repenser les menus en introduisant des plats végétariens ou encore revoir les portions au sein des menus en augmentant le végétal par rapport aux produits carnés, plus chers », explique Philippe Henry, le président de l'Agence bio, dans le rapport relayé par l'UFC-Que Choisir.