Désormais protégé par une indication géographique, le cassis de Bourgogne fait le bonheur des amateurs de liqueur.
C'est l'un des apéritifs les plus prisés : la crème de cassis, connue notamment pour l'élaboration du kir, fait chanter les papilles des amateurs de liqueur. Et c'est en Bourgogne, déjà mondialement renommée pour ses vins, que cette boisson fruitée fait l'objet d'une tradition bien entretenue. Le Syndicat interprofessionnel de défense du cassis en Bourgogne (SIDCB) a d'ailleurs obtenu l'indication géographique protégée (IGP) « cassis de Bourgogne ».
La reconnaissance d'un savoir-faire
Après avoir subi les actions en justice de l'Association des producteurs de crème de cassis de Dijon, qui contestait la demande d'indication géographique, le SIDCB l'a pourtant obtenue en février dernier. La récolte qui a commencé début juillet est donc placée sous le signe de cette nouvelle appellation qui marque la reconnaissance du savoir-faire de toute une filière.
Pour le syndicat, cette bonne nouvelle permet en effet de protéger l'interprofession, les producteurs de fruits et les transformateurs. C'est aussi une façon de garantir la protection du nom « cassis de Bourgogne » et de pérenniser la filière, réputée depuis la seconde moitié du xixe siècle.
Un gage de qualité
Mais la profession n'est pas la seule à profiter de cette IGP, le consommateur aussi y trouve son compte. Selon le syndicat toujours, cette appellation offre « un gage de qualité aux amateurs de crème de cassis haut de gamme ». En effet, le nouveau cahier des charges doit certifier l'excellence du produit, garantissant également l'origine de la matière première et les procédés de fabrication.
Ce label détermine donc, entre autres, la localisation des parcelles, les pratiques culturales, les variétés autorisées, les méthodes de mise en œuvre des baies et d'élaboration de la crème de cassis ou encore les caractéristiques organoleptiques. Un organisme indépendant est aussi prévu pour contrôler régulièrement les professionnels.