De manière générale, lorsqu'on parle de fruits et de légumes de saison, nous pensons davantage aux saisons chaudes et ensoleillées qu'à notre hiver austère. Pourtant, ce dernier n'est pas avare en ingrédients de choix. Voici un petit guide pour shopper futé chez le maraîcher !
Entre le froid, le vent et les lainages peu seyants, difficile de ne pas être nostalgique de l'été ! Cette vérité est également de mise chez les gourmets, guettant avec impatience le retour des tomates écarlates, des melons tout ronds, des jolies myrtilles ou encore des belles mirabelles. Pour autant, pas question de céder à la junk food sous prétexte que le temps fait grise mine : il est parfaitement possible (et recommandé) de manger des produits saisonniers, y compris en ce début d'année frisquet.
À la chasse aux agrumes
C'est bien connu : nous avons tous tendance à perdre un peu de tonus en hiver, faute d'ensoleillement suffisant. Fort heureusement, Dame Nature, dans sa grande générosité, a de quoi nous requinquer en cette période glacée. Dès le mois de décembre, les étals de marchés croulent sous les fruits riches en vitamines C, tout indiqués pour pallier notre déficit saisonnier lié au manque de lumière. Les agrumes – oranges, citrons, pamplemousses, clémentines et mandarines ‑ apparaissent ici comme nos meilleurs alliés. Si, d'un point de vue strictement nutritionnel, vous pouvez trouver de quoi vous refaire une santé dans l'ananas, la mangue, la papaye et le fruit de la passion, il reste préférable de consommer les précédents. Certes sains et savoureux, les fruits exotiques, importés par avion et cultivés sous serre, ne sont pas ce qu'il y a de plus appropriés pour lutter contre les dérèglements climatiques ! Privilégiez autant que possible les productions locales : non seulement cela fait marcher le petit commerce, mais vous avez davantage de chances d'obtenir des fruits parfumés, succulents et à petits prix.
Les joies du potager
Si l'été est propice aux salades gorgées de soleil, l'hiver est synonyme de plats copieux et réconfortants. Mais n'allez pas croire que seules les raclettes, tartiflettes et autres festins fromagers ont droit de cité : les légumes restent à la fête dans nos assiettes ! Loin de se limiter aux soupes, ils peuvent être consommés de mille et une manières, à condition de choisir les bons : choux (blanc, chinois, rouges ou frisés), brocolis, navets, endives, betteraves, épinards, pommes de terre, topinambours, carottes, panais, oignons, poireaux, salsifis… Si la salade vous manque, pas d'inquiétude : la mâche et les endives accompagneront parfaitement vos recettes gourmandes. La citrouille, quant à elle, nous régale sous forme de potage comme de tarte. Les amateurs de champignons peuvent miser sans crainte sur les morilles, les cèpes, les girolles, les chanterelles ou même, pour les amateurs de produits luxueux, les truffes noires du Périgord.
Le poisson, c'est toujours bon
Aussi étonnant que cela puisse paraître pour le profane, le poisson (et, de manière plus générale, les fruits de mer) obéit également à un calendrier précis. En ces temps marqués par les désastres écologiques et l'extinction de nombreuses espèces, il est conseillé de manger des poissons pêchés en dehors de leur période de reproduction, afin que rien n'entrave cette dernière. Et qu'on se le dise, le choix est loin d'être restreint ! De la dorade grise au merlan, en passant par la limande, le lieu jaune ou encore le hareng, vous pouvez vous concocter d'authentiques festins de la mer au cœur de l'hiver, entre janvier et mars. La sardine, quant à elle, peut être dégustée à tout moment de l'année, dans la mesure où elle se reproduit sans difficulté. Les coquillages et les crustacés sont particulièrement plébiscités par les amateurs de bonne chère, qui profitent de la saison pour se régaler de praires, de coquilles Saint-Jacques, d'huîtres, de moules et de crevettes. Autant de délices riches en phosphore, en fer et en zinc, et qui vous protégeront efficacement contre les baisses d'énergie !
Au bonheur des carnivores
Au lendemain des fêtes de fin d'année, les boucheries fourmillent de gibier et de viandes rares et raffinées : chevreuil, cerf, faisan, lièvre ou, pour les disciples d'Obélix, sanglier. Dans un registre plus classique, vous trouverez votre bonheur chez les volailles telles que la pintade, le chapon ou l'oie.