Un pas de plus sur le long chemin vers la reconnaissance de la sensibilité animale : s'ils sont des mets de choix en cette période de fêtes, les homards et autres crustacés ressentent bel et bien la douleur lorsqu'ils sont ébouillantés. Déjà suggérée par leurs comportements d'évitement, cette sensibilité est désormais prouvée par une étude de l'université de Göteborg parue en octobre 2024, qui s'appuie sur l'enregistrement de l'activité cérébrale des crabes. Ces derniers possèdent en effet des récepteurs de la douleur dans leurs tissus mous et diverses parties de leur corps. « Nous devons trouver des moyens moins douloureux de tuer les crustacés si nous voulons continuer à les manger », affirme ainsi la zoophysiologiste Lynne Sheldon, directrice de la recherche. Une résolution déjà actée chez nos voisins helvètes, puisque la Suisse a prohibé cette méthode que l'on peut qualifier de barbare depuis 2018, et préconise a minima l'étourdissement de ces crustacés au système nerveux complexe avant leur cuisson.