Le cancer des testicules, une maladie rare mais qui touche à tout âge - Minizap Nord-Isère
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Le cancer des testicules, une maladie rare mais qui touche à tout âge

Si l'on parle régulièrement de tumeur de la prostate, les hommes peuvent également être sujets au cancer des testicules. Assez rare, ce dernier mérite néanmoins toute notre attention. On vous en dit davantage sur cette pathologie.

Selon la Ligue contre le cancer, la tumeur testiculaire est une maladie relativement rare puisqu'elle représente 1 à 2 % de l'ensemble des cancers de l'homme. Cependant, il s'agit du cancer le plus fréquent chez les 15-49 ans, une donnée importante qui signifie que cette pathologie touche essentiellement les jeunes. Comment la déceler ? Y a-t-il des facteurs de risque ? Quels sont les traitements ? Décryptage.

Mieux comprendre ce cancer

Situés à l'intérieur du scrotum, les testicules sont des glandes sexuelles produisant de la testostérone et du sperme. Lorsque les cellules (germinales) présentes dans les bourses ne se transforment pas en spermatozoïdes et s'accumulent en formant une tumeur, on parle alors de cancer des testicules ou de tumeur germinale. Deux formes sont alors possibles.
La tumeur germinale séminomateuse, qui représente 60 % des cancers des testicules selon La Ligue contre le cancer, évolue lentement et touche principalement les quadras et les quinquagénaires, tandis que la tumeur non séminomateuse croît plus rapidement et concerne les adolescents et les hommes jusqu'à 35 ans (40 % des cancers testiculaires).
Toutefois, que ces messieurs se rassurent : il est très rare qu'un cancer des testicules se métastase. En effet, s'il y a peu de données sur le sujet, le suivi effectué par Santé publique France fait état de seulement 2 769 nouveaux cas de cancer du testicule en 2018 et de 86 décès dus à cette maladie. De plus, cette pathologie se soigne aisément et la guérison est garantie dans 98 % des cas à 20 ans et 94 % à 60 ans d'après la Ligue contre le cancer.

Des symptômes difficiles à déceler

Difficile de suspecter un cancer des testicules. En effet, les patients n'ont bien souvent aucun symptôme et ce n'est qu'à l'occasion d'une palpation que ces derniers se rendent compte d'une gêne, d'un gonflement, d'une sensation de lourdeur dans le bas de l'abdomen ou d'une masse totalement indolore. Un diagnostic pas toujours facile à établir puisqu'une bourse volumineuse n'est pas forcément synonyme de cancer. À des fins de prévention, il est donc recommandé de pratiquer régulièrement l'autopalpation, une action qui permet de vérifier qu'il n'y a pas de masse douteuse ou, dans certains cas, de détecter la maladie assez tôt.
D'autres signes peuvent permettre également de déceler une tumeur testiculaire. Certains malades rencontrent en effet des troubles de la fertilité, tandis que d'autres constatent une augmentation du volume de leurs seins (gynécomastie). En cas de suspicion, mieux vaut aller consulter un médecin qui dressera un bilan.

Des facteurs de risque

Sachez que les antécédents génétiques ou médicaux sont les principaux facteurs de risque dans le développement de cette maladie. En effet, les hommes ayant déjà été atteints d'une tumeur sur l'autre testicule ou dont le père ou le frère a souffert d'un cancer similaire sont susceptibles de souffrir de la même pathologie.
Enfin, les individus nés avec un ou des testicules non descendus (cryptorchidie) sont également plus exposés.

Quid de la sexualité et de la fertilité ?

Si les testicules sont des glandes sexuelles, il est important de rassurer ces messieurs sur l'incidence que pourrait avoir une tumeur testiculaire sur leur sexualité ou leur fertilité. Lorsque l'une des deux bourses est atteinte et qu'il est préconisé de la retirer, il est proposé au patient de recueillir son sperme avant l'opération, afin de mettre toutes les chances de son côté s'il souhaite procréer après son traitement. De même, en ce qui concerne la sexualité, il n'existe a priori aucune complication ni impuissance chez les hommes n'ayant qu'un seul testicule.

Julie Pitaud
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© iStock / City Presse
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