Pour des raisons monétaires, il est parfois impossible d'investir dans une prothèse ou un implant. Ne reste qu'à recourir au dentier, assumer son sourire ébréché… ou attendre les avancées de la science. Aux quatre coins du globe, la recherche s'active en effet à faire repousser les dents !
À l'université d'Osaka, au Japon, l'équipe menée par Katsu Takahashi part du constat que nous aurions sous nos gencives des bourgeons d'une troisième génération de dents. C'est la présence dans notre organisme de la molécule USAG-1 qui empêcherait leur croissance. Or, l'absorption d'un médicament à base d'acide ribonucléique (ARN) permettrait de produire des anticorps contre cette molécule, et donc de relancer leur pousse.
L'école de dentisterie de l'université de Washington manipule pour sa part des cellules souches qui sécrètent les protéines responsables de la formation de l'émail, afin de créer des versions bêta de nos dents utilisables comme des plombages vivants. Tandis qu'une équipe de recherche de l'université du Zhejiang, en Chine, est parvenue à produire un gel contenant du phosphate de calcium, composant clé de l'émail, pour redonner un aspect neuf aux dents abîmées.
Si ces solutions ne sont pas encore commercialisées, on peut raisonnablement parier sur une mise sur le marché de l'une d'elles à l'horizon 2030.