Tout était réuni pour que cette première grande exclusivité Xbox de l'année soit une réussite éclatante. D'un côté, nous avions un studio réputé pour ses jeux originaux, à la forte identité visuelle et ludique, Arkane Studios (Dishonored, Prey, etc.). De l'autre, un éditeur de renom, Bethesda (Skyrim, Fallout, etc.), passé dans le giron de Microsoft pour la modique somme de 13 milliards de dollars. Dans ces conditions, l'arrivée d'une nouvelle licence donnait l'eau à la bouche. La déception n'en est que plus grande face à ce qui pourrait rester comme l'un des plus vastes fiascos de ces dernières années. Redfall se déroule dans une petite bourgade insulaire, où les joueurs doivent accomplir une mission : éradiquer la menace vampirique. L'histoire tient sur un post-it et l'on se rend vite compte que les personnages, caricaturaux à souhait, n'ont guère plus d'épaisseur. On aimerait se consoler sur le gameplay, mais le titre ne sait pas sur quel pied danser, hésitant entre le jeu de tir (Far Cry), l'aventure coopérative (Left4Dead) et le jeu de loot (Destiny). La mayonnaise ne prend jamais car les graphismes sont datés, les mécaniques de jeu vues et revues, la carte désespérément vide et l'intelligence artificielle aux abonnés absents. Sans oublier les nombreux bugs qui viennent ternir une copie bien triste. On se demande comment on a pu en arriver là.
Redfall, PC, Xbox Series, 70 € (inclus dans le GamePass)