Pas besoin d'être un arboriste grimpeur pour s'équiper d'un baudrier dès lors que l'on travaille en hauteur dans le jardin. C'est une question de sécurité, de confort, bref, de bon sens…
Le baudrier relie l'alpiniste à sa corde et lui permet, si le partenaire qui l'assure reste attentif, de ne pas s'écraser sur le sol en cas de chute. Il s'enfile comme un bermuda, en passant chaque jambe dans une cuissarde ajustable et se serre au niveau de la taille. Il est équipé d'un porte-matériel et d'un anneau d'assurage appelé pontet où se fixe la corde. Au jardin, on peut utiliser le baudrier sans utiliser de corde, grâce à une longe.
Retrouver l'usage de ses mains
La longe est une sangle fixée au baudrier, terminée par un mousqueton. On la passe derrière l'arbre, la branche ou une marche de l'échelle sur laquelle on travaille, et on rattache le mousqueton au pontet. La longe permet de s'assurer seul en un point fixe en basculant son poids vers l'arrière. On peut alors lâcher les deux mains, soit pour se tenir, soit pour manipuler ses outils en toute sécurité.
Plus rien ne tombe
Outre qu'il permet d'éviter de tomber, le baudrier assure aussi le matériel. En effet, équipé d'outils de coupe tranchants qu'il tient à une ou deux mains, le jardinier perché se doit d'être prudent. Or, si cet outil (tronçonneuse, ébrancheur, sécateur…) est relié au baudrier par une courte cordelette, il devient possible de le lâcher dans le vide, ne serait-ce que pour monter ou descendre de l'échelle ou de l'arbre, mais aussi afin de libérer ses mains en cas de besoin : rafale déstabilisante, blessure, récupération à la main de la branche coupée… En hauteur, les imprévus sont infinis.
L'avis du pro
Il existe des baudriers spéciaux pour l'élagage, plus confortables mais plus chers, dont le commun des jardiniers n'a pas l'utilité. Un baudrier d'escalade est bien suffisant, à condition d'opter pour une marque de référence. Comme avec l'amour, on ne badine pas avec la sécurité !