En vue de la création de son futur potager, M. G. s'est attelé à la préparation de la future parcelle. Mais dans un sol mal asséché, l'opération fut un terrible fiasco. Erreur fatale !
M. G. est un jeune jardinier débutant tout acquis aux notions de jardinage biologique. Afin d'ameublir le sol où il entend installer son tout premier potager, il s'est acheté une grelinette toute neuve. C'est le fameux outil-levier en forme de large fourche qui permet d'aérer et de décompacter le sol sans le retourner, et donc le perturber. Dans l'optique de préparer une zone de culture, l'intention était bonne et parfaitement sensée.
La grelinette, oui mais…
Dans sa précipitation à vouloir se lancer dans les travaux, M. G. a oublié les principes de base du jardinage. Il n'a pas laissé suffisamment ressuyer le sol (c'est-à-dire sécher) après la pluie. Si bien que dans sa terre argileuse et compacte, l'humidité encore présente a agi comme un liant entre les particules d'argile. Du coup le maniement de l'outil, pourtant réputé facile, s'est révélé éreintant à cause de la compaction du sol. Les griffes étaient très difficiles à enfoncer, et au lieu d'émietter le sol, elles sortaient d'énormes mottes durcies, impossibles à briser sans une pioche. Au lieu d'aérer son sol, M. G. était en train de l'éventrer ! Il a alors vite compris qu'il valait mieux tout arrêter.
Patience est mère de sûreté
Quel que soit l'outil utilisé, bêche, fourche-bêche ou motoculteur, il est impératif de laisser un sol suffisamment ressuyer après les pluies avant de le travailler, en particulier lorsqu'il est argileux. Et la grelinette, tout estampillée « outil bio » qu'elle soit ne déroge pas à cette règle. Non seulement les outils ne parviennent pas à fragmenter correctement la terre, mais en plus, le propre poids du jardinier agit comme un poids qui accroît le tassement. Il suffit d'attendre quelques jours, le temps que l'humidité s'échappe par évaporation ou drainage, pour que la terre redevienne propice au travail.