La capacité de production d'un myrtillier s'essouffle en quelques années s'il n'est pas taillé régulièrement. L'exercice consiste à éliminer les branches trop vieilles et conserver les plus jeunes.
La taille du myrtillier, que l'on peut faire tout l'hiver en dehors des périodes de gel, est similaire à celle que l'on pratique sur le groseillier ou le cassissier. Le but est d'aérer le cœur de la plante afin de permettre une bonne circulation de l'air et une meilleure pénétration de la lumière tout en régulant la proportion de branches vieilles et jeunes. En effet, les premières commencent à produire moins lorsqu'elles arrivent dans leur quatrième année, tandis que les secondes, qui assureront la relève, ne donnent pas de fruits avant deux ans. Il est donc important de conserver des tiges âgées d'un à trois ans d'où émergeront les fleurs, et donc les fruits, de l'année à venir.
Nettoyer
Commencez par couper à leur base toutes les tiges mortes, malades ou abîmées. Éliminez également celles qui se croisent et se touchent, provoquant ainsi des plaies propices à l'apparition de maladies.
Rajeunir
Au ras du sol, supprimez toutes les tiges âgées de quatre ans et plus, car leur production va commencer à baisser. D'un diamètre de deux centimètres environ, elles se distinguent par leur couleur très foncée et leur écorce craquelée. À l'inverse, les tiges plus jeunes sont encore fines, claires et lisses.
Aérer
Gardez une quinzaine de tiges jeunes par pied en rabattant au sol celles qui sont en trop. Ne taillez pas et n'épointez pas les tiges que vous gardez, au risque de compromettre leur production à venir.
Nourrir
Terminez la séance par l'épandage au sol d'une à deux pelletées de compost, un petit griffage et la pose d'un épais paillis organique (feuilles mortes, broyat, aiguilles de pin…) d'environ 10 cm d'épaisseur.
Mieux vaut un voleur dans son grenier que du beau temps dès janvier.