Mme J. a décidé de récupérer et stocker les eaux de pluie dans des reversoirs reliés aux gouttières. Mais sans précautions particulières, ceux-ci sont rapidement devenus des pouponnières à moustiques. Erreur fatale !
Désormais, Mme J. ne laissera plus s'échapper les hectolitres d'eau providentielle que la pluie fait tomber chaque année sur son toit. Totalement gratuite, exempte de calcaire et de chlore, cette eau lui permettra d'arroser avantageusement ses plantes acidophiles et toutes ses plantes d'intérieur. C'est aussi cette eau qui lui servira à la préparation de son purin d'ortie et sa décoction de prêle qu'elle fabrique à partir de plantes séchées.
Une crèche à moustique
Grâce à l'aide d'un gentil voisin, Mme J. a installé trois grosses cuves à eau agricoles d'une contenance de 1 000 litres chacune. Reliées aux gouttières par des dérivations spéciales, elles se remplissent à chaque pluie. La vanne située au bas des cuves qui ont été rehaussées sur un rang de parpaing permet de récupérer l'eau avec un arrosoir. Tout serait donc parfait si l'eau n'avait pas attiré les moustiques pour y pondre leurs œufs. Résultat, dès la fin du printemps, les cuves ont été pleines de larves et le jardin envahi de moustiques. Horreur !
Accès interdit !
À l'origine hermétiques, les cuves ont dû être percées afin de permettre aux tuyaux d'arrivée d'eau de les alimenter. Les trous, à peine plus larges que le diamètre des tuyaux ont cependant permis aux minuscules moustiques de s'y glisser et d'y pondre leur irritante progéniture. Après avoir entièrement vidé les cuves, il a fallu, à grand renfort de silicone, jointer parfaitement les tuyaux afin qu'aucun interstice ne permette le passage des insectes. Dans le même esprit, lorsque les reversoirs d'eau sont de simples bidons placés à ciel ouvert sous les gouttières, il faut absolument les recouvrir d'un filet de moustiquaire, qui laissera passer l'eau mais pas les moustiques.