De son réseau d'arrosage intégré, M. V. n'avait fait aucun plan, persuadé qu'il était de se souvenir de son implantation exacte. Malheureusement, les souvenirs souvent s'estompent avec le temps.
Un réseau complexe
Le jardin de M. V. est composé de plusieurs secteurs qui sont tous alimentés en eau par un réseau d'arrosage intégré automatique. Le mot « intégré » signifie que les conduits d'eau sont enterrés dans le sol. Dans les parties engazonnées, ils débouchent sur des lignes d'asperseurs affleurant à la surface du sol. Dans les massifs, ils alimentent en surface des réseaux de tuyaux à basse pression percés de goutteurs individuels. Le tout est dirigé par un programmateur électronique qui commande des électrovannes.
J'ai la mémoire qui flanche
C'est M. V. en personne qui a réalisé les travaux d'installation du réseau, ce qui a notamment requis la location d'une trancheuse pour l'enterrement des tuyaux. C'est lui aussi qui a créé le réseau secondaire d'alimentation des points d'eau, soit quatre robinets disséminés sur le terrain. Sûr de sa mémoire, il n'a pas daigné dessiner de plan du réseau. Mais aujourd'hui, vingt ans après, il lui est difficile de se remémorer les emplacements exacts de tous les conduits d'eau enterrés. Plusieurs fois, il lui est même arrivé de percer un tuyau en plantant un arbuste. Premier problème !
La course à la fuite
Le second se présente lorsqu'il y a des fuites sur le réseau. Même si la plupart du temps, il est possible de les détecter par la présence d'indices en surface, les choses se compliquent lorsqu'il n'y en a pas. Quand on ne sait pas où passent les tuyaux, il n'y a pas d'autre solution que de les remonter un à un, depuis leur point de départ jusqu'à leur extrémité afin de trouver la fuite. Ce qui sous-entend de les déterrer. La chose est parfois rendue impossible par la présence d'obstacles ultérieurs. Quand les réseaux ont été installés au fur et à mesure des années, un jardin sans plan est souvent un vrai plat de spaghettis souterrain.