M. et Mme K. ont planté devant leur terrasse un mûrier platane en guise d'arbre d‘ombrage. Mais ils n'ont pas anticipé le problème posé par les mûres. Erreur fatale !
État des lieux
Le mûrier platane que M. et Mme K. ont installé devant leur terrasse (Morus platanifolia, M. bombycis ou M. kagayamae), avec son feuillage très fourni composé de larges feuilles épaisses et coriaces, constitue assurément l'un des arbres d'ombrage les plus réputés. En effet, il porte au sol une ombre dense et il a tendance à projeter ses branches latéralement, en formant une sorte de parasol naturel. De plus, durant l'été, l'intense évapo-transpiration du feuillage génère, à l'instar de celle du tilleul, une fraîcheur très agréable.
De l'ombre et des fruits
Malheureusement, à l'achat, M. et Mme K. n'ont guère prêté attention à la variété du mûrier, choisissant dans la pépinière celui qui leur paraissait le plus beau. Or, si trois ans après la plantation, l'arbre s'est bien développé, il produit au mois de mai-juin des mûres noires, certes délicieuses, mais qui en tombant sur le sol, tachent la terrasse, la table, le mobilier et les vêtements. Pire, elles salissent le carrelage de la maison si par malheur on y pénètre après en avoir écrasé une. Évidemment, ces salissures de couleur violette sont très difficiles à faire partir…
Ce qu'il aurait fallu faire et ce qu'il va falloir faire
Il existe pourtant deux variétés de mûrier platane stérile, connues sur le nom de « sterile » et « fruitless ». Il s'agit d'arbres greffés dont les fruits avortent à l'état juvénile. Dans le cas d'un arbre destiné à ombrager un lieu de vie proche de la maison, il est capital de choisir l'un d'entre eux. Mais il est trop tard pour M. et Mme K., qui vont devoir procéder à une taille d'hiver annuelle consistant à supprimer tous les rameaux existants et à ne conserver que les branches charpentières. Ceci devrait leur permettre d'endiguer la fructification de printemps car les fruits apparaissent généralement sur le bois de l'année précédente.