Jardin

Maïs et tournesol, deux tuteurs naturels pour le haricot à rames

Utiliser le tournesol ou le maïs pour servir de tuteur à des haricots à rames n'est pas une idée saugrenue, mais une manière intelligente d'optimiser les surfaces de culture. Si vous n'en croyez rien, et que vous êtes comme Saint Thomas, c'est le bon moment pour essayer… et voir.

« Jeune et belle liane vigoureuse d'environ deux mètres cinquante de longueur cherche grand et solide gaillard de même gabarit afin d'y grimper et d'y épanouir ses gousses, le temps d'un été en harmonie. Disponibilité de juin à septembre, voire plus si affinité. Pas besoin de liens ou d'attaches, volubilité garantie, discrétion assurée ». Après avoir lu cette petite annonce, maïs et tournesol géant, se sentant tout désignés, répondirent dare-dare au haricot.

Besoin d'une rame

Le haricot à rames, contrairement au haricot nain qui pousse en buissonnant, est une liane qui a besoin d'un support pour élever ses deux bons mètres de longueur. Il s'agit d'une plante dite « volubile » qui a la faculté de s'enrouler autour de son tuteur au fur et à mesure de son développement. Elle n'a donc pas besoin d'être attachée pour rester agrippée. À l'origine, la rame désigne la branche morte ramifiée (ou « rameuse ») que l'on plantait dans le sol afin d'y faire grimper les légumes grimpants (pois, haricots…). Les jardiniers modernes ont élargi l'éventail des possibilités de tuteurs à haricot : grillage, treillage, ficelles, piquet, tipi…

La rame naturelle

En Amérique centrale les choses sont plus simples, et ce depuis très longtemps. Déjà les Mayas associaient simplement le maïs au haricot, afin qu'il lui serve de tuteur. En effet les deux plantes atteignent sensiblement la même taille à maturité, et le maïs est suffisamment solide pour supporter le poids du haricot. Cette méthode ingénieuse économise à la fois le coût d'un tuteur artificiel, et le temps ainsi que l'énergie nécessaire à sa pose (et à sa dépose).

Extrapolation

Inspirés par cette technique déconcertante de simplicité, des jardiniers modernes ont vite trouvé que le tournesol, que l'on cultive au potager pour ses graines à consommer sèches ou germées, pouvait également faire office de rame à haricot. D'autant qu'il est, pour les variétés géantes, capable de pousser très haut (jusqu'à 2,50 m) sur une tige particulièrement solide. Tout comme avec le maïs, cette association permet d'augmenter et de diversifier les rendements, en ajoutant une deuxième production sur une surface de culture identique. Dans les petits jardins potagers, cette technique qui tire parti de la verticalité est à privilégier.

Mais comment s'y prendre ?

Il est important de laisser au tuteur le temps de prendre un peu d'avance, afin d'être suffisamment solide et haut au moment d'accueillir le haricot. Il se sème donc en premier, vers la mi-avril avant de semer à son pied, en poquet, trois graines de haricots une fois qu'il a atteint une trentaine de centimètres de hauteur. C'est à peu de chose près la taille que doivent faire actuellement les premiers maïs ou tournesols géants semés dans les jardins. Avis donc aux curieux ! Par la suite il n'y a plus rien à faire, le haricot s'enroulant de lui-même autour de son support. Que la récolte des épis de maïs ou de la fleur de tournesol ait lieu avant ou après celle des haricots, cela importe peu car ces plantes restent solides longtemps après leur récolte.

Benoit Charbonneau
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