Lutter contre la piéride du chou durant l'été consiste d'abord à empêcher l'éclosion des œufs que le papillon ne manque jamais de venir pondre, puis à traquer les chenilles qui auraient réchappé à la traque.
La piéride du chou (Pieris brassicae) est un papillon diurne, dont la chenille est l'ennemie numéro un de quasiment tous les types de chou. Trois à quatre générations se succèdent à partir du printemps, mais c'est de juillet à octobre que les attaques causent le plus de dégâts, tandis que les œufs, pondus par paquets sur le revers des feuilles, éclosent à un rythme soutenu. Affamées, les minuscules chenilles causent des ravages exponentiels à mesure que leur taille, et par conséquent, leur appétit, grandit. Si on les laisse faire, elles ne laissent que la nervure des feuilles, signant leur forfait d'une dentelle mortifère qui rend le chou incapable de faire sa photosynthèse.
La chasse manuelle
Toutes les semaines, un examen rapide du revers des feuilles des choux permet de repérer les minuscules grains de semoule jaunes que sont les œufs. Ils doivent être impitoyablement écrasés avec les doigts.
Le BT
Les œufs éclosent après une dizaine de jours. À la date prévue, une pulvérisation curative de Bacille Thuringiensis (BT), que les chenilles vont ingérer en se nourrissant, permet de compléter la chasse manuelle.
Les préparations insectifuges
Les pulvérisations d'insectifuges naturels (purin de chou ou de feuilles de tomates, infusions d'absinthe ou de tanaisie) doivent être renouvelées chaque semaine pour être opérantes. C'est un traitement préventif assez efficace, mais contraignant.
Le filet anti-insecte
La pose d'un filet anti-insecte permet d'empêcher les papillons de pondre sur les feuilles, à la condition expresse que le filet ne touche pas le feuillage. Efficace, mais inesthétique.
« En juillet, sombre matinée n'empêche pas belle journée ».