Jardin

Les plantes à fleurs autonettoyantes, c'est du propre !

Les jardiniers et jardinières un peu chiches de leurs gestes ont grand intérêt à installer dans leur jardin des plantes autonettoyantes dont les fleurs fanées tombent spontanément, sans nécessiter de taille. C'est un gage de floraisons longues, garanties sans entretien, pas naturel pour un sou, mais tellement pratique.

Des plantes autonettoyantes qui font leur petit ménage d'elles-mêmes et se séparent de leurs fleurs fanées sans que le jardinier n'ait à intervenir, c'est plutôt appréciable. Et pourquoi pas des enfants autonettoyants, qui rangeraient leur chambre et débarrasseraient la table naturellement, sans que les parents n'aient à vociférer ou pratiquer le chantage ? On peut toujours rêver…

La graine, but ultime

Dans le règne végétal, la fleur fanée n'a qu'un but : rester sur la plante jusqu'à produire des graines qui assureront le renouvellement de l'espèce. Il s'agit donc d'un processus vital. Si les pétales tombent rapidement après avoir joué leur rôle attractif sur les insectes pollinisateurs, l'ovaire, une fois fécondé, reste en place pour se transformer, directement ou indirectement, en graines.

Moins de graines, plus de fleurs

Ce processus reproductif naturel est énergivore, en particulier sur les plantes annuelles ou vivaces, et c'est pourquoi on recommande de tailler les fleurs fanées, à la fois pour éviter que leur aspect desséché ne gâte les qualités esthétiques de la plante, mais surtout afin d'encourager la plante à refleurir. En effet, tant qu'elle n'aura pas produit de graines, elle aura tendance à émettre de nouvelles fleurs dans le but acharné de se reproduire. En cela, les rosiers remontants sont un exemple emblématique, puisqu'il faut en tailler sans relâche les fleurs fanées si on veut les voir refleurir.

Des hybrides le plus souvent stériles

Dans ce grand cycle éternel, les plantes autonettoyantes, c'est-à-dire celles qui ont la faculté de se débarrasser de leurs fleurs fanées, pétales, corolle et appareil reproductif compris, font figure de mutantes. En effet, il s'agit de végétaux issus d'hybridations artificielles que des croisements habiles, intra ou interspécifiques, ont fini par rendre stériles au profit d'une floraison abondante. Les fleurs tombent dans leur intégralité, au niveau du pédoncule, là où elles s'insèrent sur la tige, ne laissant aucune chance à l'ovaire de produire une graine. Il arrive que des fruits se forment, comme sur les espèces de mûriers platanes stériles, mais ils tombent bien avant d'atteindre leur maturité. La stérilité est une caractéristique partagée par de nombreux hybrides, en particulier lorsque les croisements ont lieu entre deux espèces distinctes au sein d'un même genre.

L'argument choc

L'autonettoyage est une qualité recherchée par les obtenteurs, car l'absence d'entretien est un argument de vente imparable, surtout sur les espèces très florifères dont il est fastidieux de couper les fleurs fanées une à une. Ainsi, il existe de nombreux cultivars autonettoyants parmi les best-sellers des fleuristes : pélargoniums, dipladenias, pétunias et surfinias, camélias, lantanas, bégonias…

Une reproduction artificielle

Le revers de la médaille de l'autonettoyage, c'est évidemment l'incapacité à se reproduire naturellement. La solution consiste à multiplier ces plantes par voie végétative, c'est-à-dire essentiellement par bouturage.

Benoit Charbonneau
Jardin

À vous les noix sans effort !

Pour récolter les noix, le plus simple est encore de les glaner sur le sol, après qu'elles sont tombées de l'arbre. Mais la terre étant basse, pour ceux qui ne souhaitent pas se mettre à quatre pattes, l'opération se solde général...
Lire la suite
À vous les noix sans effort !
Jardin

Bouturer les plantes gélives pour les perpétuer dans le jardin

De nombreuses fleurs annuelles du jardin sont en réalité des plantes vivaces gélives que le froid de l'hiver va tuer. On peut donc les bouturer à l'automne, afin de pouvoir les replanter au printemps.
Lire la suite
Bouturer les plantes gélives pour les perpétuer dans le jardin
Jardin

La récolte du safran, une école de patience dans une course de vitesse

Avec le mois d'octobre vient le temps furtif de la floraison du safran. Un court moment pendant lequel il faut récolter, émonder et faire sécher les délicats pistils dans une seule et même journée. Ce sacerdoce se renouvelle chaqu...
Lire la suite
La récolte du safran, une école de patience dans une course de vitesse