Les serres d'hiver ont besoin d'un chauffage d'appoint afin de rester au-dessus du point de gel lorsque chutent les températures extérieures. Une chaleur qui part, hélas, en grande partie dans les nues…
Hors gel
Même lorsque les serres d'hiver sont fabriquées en verre double vitrage, ou en polycarbonate à double paroi, elles n'ont qu'un très faible pouvoir isolant. Celui-ci doit donc nécessairement être renforcé par un système de chauffage afin d'éviter aux plantes gélives de mourir de froid. Cependant, leur utilisation doit se limiter exclusivement aux épisodes de gel, et il s'agit donc de chauffages d'appoint.
Plusieurs profils
Les systèmes de chauffage les plus pratiques sont électriques. Selon leur taille (radiateurs soufflants ou tubulaires) ils s'adaptent à tous les volumes. Dans les petites serres (jusqu'à 15 m2) trop éloignées pour être reliées au réseau électrique, les chauffages à gaz ou au pétrole sont les seules solutions envisageables. Mais l'utilisation d'énergie fossile, la présence d'une flamme et la nécessité de recharger régulièrement les réserves font de ces systèmes des solutions insatisfaisantes à long terme.
L'avis du pro
La serre d'hiver, par définition mal isolée, est un gouffre énergétique où les déperditions de chaleur sont la norme. Il convient de réduire ce gaspillage en limitant le nombre de pots à hiverner ou bien d'envisager leur stockage dans la maison. D'autre part, il est important de choisir pour la serre un emplacement le plus ensoleillé possible afin de bénéficier de la chaleur du soleil durant le jour et d'y placer si possible des « pièges » capables d'emmagasiner celle-ci (cuves à eau, matériaux réfractaires…) et de la restituer durant la nuit. Le compostage de matières organiques en gros silo, à l'intérieur de la serre, permet l'émission d'une chaleur diffuse, mais permanente, gratuite et durable. C'est d'ailleurs sans aucun doute une solution d'avenir, qui nécessite cependant un peu de connaissances et pas mal d'huile de coude.