Jardin

La carotte primeur, une culture fine au service du goût

C'est bien connu, il y a un temps pour tout. Celui de la carotte primeur commence à la fin du mois de février, quand la luminosité et les températures permettent de la cultiver facilement en pleine terre. Le résultat, peu prolifique, est en revanche plébiscité par les papilles.

Avec la carotte primeur, il faut faire fi des considérations productives et des rendements élevés. Ici c'est la qualité qui prime ! On ne calcule pas la réussite de sa culture en kilos par mètre carré, mais bien en saveur sucrée, en texture fondante et en goût incomparable. Ce résultat qualitatif s'obtient en semant clair et en récoltant avant la maturité complète, des racines menues. À faire pleurer un productiviste mais saliver un gourmet !

L'éclat de la jeunesse

Les carottes primeurs sont parmi les premiers légumes qu'il est possible de semer en pleine terre au printemps dans le potager. Il s'agit de variétés spécifiques, à croissance rapide et capables de germer à des températures basses. On les récolte avant maturité, afin de profiter au maximum de leur chair tendre et de leur goût sucré. Ce sont des carottes de petit gabarit, à racine courte, ou « grelot », c'est-à-dire rondes. Les plus connues sont les variétés « Amsterdam à forcer », « Touchon », « Chantenay à cœur rouge », mais la vedette de la bande est sans conteste la « Marché de Paris », un petit grelot sacrément délicieux.

Un temps pour tout

En théorie, plus on sème les carottes tôt, plus on les récoltera tôt. En pratique, si leur faculté de germination à basse température permet en effet d'obtenir, sous abri, des levées durant tout l'hiver, la plupart du temps, la croissance se bloque rapidement à cause de la faible luminosité et du froid. Ce n'est généralement qu'à partir de la mi-février que les jeunes plantules se réveillent enfin, avec l'allongement de la durée du jour. Pour plus de simplicité, mieux vaut donc attendre cette période plus favorable pour le jardinier amateur, d'autant qu'alors, la hausse des températures permet des semis directement en pleine terre, à protéger d'un tunnel en cas de risque de gel.

Travailler moins…

Les carottes primeurs étant de petit gabarit, leur racine plonge peu profondément dans la terre et leur culture ne nécessite donc pas un travail de préparation du sol aussi conséquent que pour les carottes classiques, en particulier les variétés « grelot ». Néanmoins, il est important que les dix premiers centimètres de sol soient finement émiettés et épierrés. Pour l'amendement, privilégiez le compost mûr, et évitez le fumier frais qui a tendance à générer des racines éclatées ou fourchues.

Clair et net

Afin de profiter de toutes les qualités gustatives de la carotte primeur, il faut prendre garde à ne pas nuire à son développement. Un semis volontairement clairsemé permet à la fois de limiter le laborieux travail d'éclaircissage ultérieur, mais aussi de favoriser une croissance harmonieuse. En effet, les cultures trop denses, qui réduisent la quantité de lumière reçue par chaque plant, favorisent le développement du feuillage au détriment de la racine. Celle-ci perd alors autant en taille qu'en couleur, en tendreté et en saveur. Un espacement de quatre centimètres entre chaque carotte est un minimum nécessaire.

Cueillette

La récolte intervient généralement avant maturité complète, environ deux à trois mois après le semis. Il s'agit d'arracher des légumes de très petite taille, du diamètre d'un crayon pour les racines ou d'un abricot pour les grelots. Point n'est besoin de les éplucher, car à ce stade, la peau est encore très fine. Un simple brossage sous l'eau claire est largement suffisant.

De la dilution des graines

Pour faire un semis à la volée rapide, mais clairsemé à coup sûr, mélangez vos graines à du sable ou de la semoule.

Benoit Charbonneau
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