Chez M. I., rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Ainsi met-il un point d'honneur à valoriser dans la cheminée la moindre branche issue de ses travaux de jardin.
Tout est bon dans le bois
Par définition, tous les types de bois constituent des matières combustibles. Si le chêne ou le hêtre sont les essences nobles du bois de chauffage, tous les arbres et les arbustes du jardin constituent une ressource potentielle pour la cheminée. Bois dur ou bois tendre, résineux ou feuillu, la question n'est pas tant la nature du bois que l'on destine à l'âtre, car toutes ont peu ou prou le même pouvoir calorifique (environ 5 kWh/kg) mais plutôt une affaire de séchage approprié. Ainsi, rameau de pommier, tronc de lilas ou sarments de vigne, tout est susceptible de passer dans la cheminée de M. I.
Au régime sec !
Afin d'assurer une combustion optimale dispensant plus de chaleur, encrassant peu le conduit de cheminée et générant moins de microparticules polluantes, M. I. fait patiemment sécher son bois durant un an et demi, de manière à faire passer son taux d'humidité de 50 % à moins de 20 %. Les résineux sont eux stockés pendant plus de deux ans, dont une première année hors de tout abri, afin que la pluie lave une partie de la résine.
Réduction des déchets
Ainsi faisant, M. I. réduit de manière drastique le volume des déchets verts. Des travaux de taille, d'élagage, de recépage ou d'abattage, tout est bon à récupérer : fins rameaux d'allumage, bûches ou bûchettes. Dès que le diamètre des branches est supérieur à un centimètre, le bois est valorisé. Le temps perdu à l'effeuillage ou au débitage des rameaux, à la préparation des fagots ou des tas, est compensé par la raréfaction des déplacements en déchetterie. De plus, cette matière combustible gratuite est autant de bois de chauffage à faire livrer en moins. Les feuilles et les plus fines brindilles sont réutilisées en paillage ou mises en tas grossier pour un compostage informel.