Même si les plantes ont soif, il est préférable de ne pas arroser les pots en céramique installés à l'extérieur avant une période de gel. Mme C. l'a appris à ses dépens. Erreur fatale !
Une nécessité contre-intuitive
Durant l'hiver, les plantes à feuillage persistant sont en semi-léthargie. Elles ralentissent le fonctionnement de leur métabolisme sans le stopper complètement. Si les besoins en eau sont sans commune mesure avec ceux qu'induisent la chaleur et la sécheresse estivales, ils n'en sont pas moins réels. Les « sécheresses hivernales », c'est-à-dire les longues périodes d'hiver sans pluie, peuvent notamment semer la mort dans les jardinières et les pots si l'on n'y prend pas garde, car le substrat s'y dessèche bien plus vite qu'en pleine terre.
À boire !
Ainsi en plein mois de décembre, après plusieurs semaines sans pluie et quelques jours de vent desséchant, les agrumes et les quelques plantes méditerranéennes de Mme C., installées à l'extérieur dans des grands pots de terre cuite, ont clairement montré des signes de stress hydrique. Les feuilles ont perdu de leur luisance et ont commencé à se recroqueviller sur elles-mêmes. Alors ni une, ni deux, Mme C. s'est attelée à épancher leur soif, et il n'a pas fallu longtemps pour que les feuillages retrouvent leur aspect originel après le coup d'arrosoir.
L'effet dynamite
Hélas, dès la nuit suivante, les températures ont brusquement chuté à - 5 °C. L'humidité dans les pots fraîchement arrosés, additionnée à l'eau stagnant dans les coupelles, n'a pas manqué de faire éclater les poteries. En effet, la terre cuite est un matériau poreux qui absorbe l'eau par capillarité. Au moment du gel, celle-ci se dilate et la céramique peut éclater. De même, à l'intérieur, la terre se gonfle et fait pression sur les parois du pot qui, au mieux se fend, au pire casse. Précisons que la résistance des pots en terre cuite dépend de leur qualité de fabrication, mais aussi de leur forme, les pots évasés étant plus résistants que les pots à col rétréci.