En utilisant des oyas pour réguler les apports d'eau dans son potager, M. S. ne fait que remettre au goût du jour une technique ancestrale d'arrosage, à la fois économique et écologique.
De la terre cuite dans la terre
Les oyas sont des poteries que l'on remplit d'eau afin d'assurer un arrosage par diffusion lente. Fabriqués en terre cuite dont la porosité permet à l'eau de passer à travers leur paroi, ils humidifient le sol par capillarité. Il s'agit d'une technique d'arrosage ancestrale vieille de plusieurs milliers d'années.
L'eau à la demande
Enterré dans le sol, chaque grand oya de dix litres de contenance permet à M. S. d'assurer l'arrosage de quatre plants de tomates durant une dizaine de jours. Fermés par un couvercle limitant l'évaporation, ils assurent un arrosage racinaire constant, qui permet aux plantes de prélever elles-mêmes exactement l'eau dont elles ont besoin. Cette juste irrigation confère aux légumes des goûts savoureux que les excès d'eau, malheureusement trop fréquents, ont tendance à atténuer. Si l'arrosage reste manuel, la réserve d'eau offre à M. S. plusieurs jours de tranquillité.
De nombreux avantages
L'eau diffusée en profondeur ne profite guère aux adventices, ce qui réduit drastiquement leur développement. Un paillage épais d'une dizaine de centimètres vient achever de réduire les pertes par évaporation, générant des économies de plus de 40 % par rapport à un arrosage au goutte-à-goutte.
Sous toutes les formes
Il existe différents oyas, à enterrer ou à planter (pour les pots), qui sont adaptés à toutes les utilisations. Dans son potager, M. S. utilise uniquement des modèles à enterrer. Les grandes capacités étant destinées aux légumes gourmands en eau : tomates, aubergines, poivrons, courgettes, etc. Les formats moyens (cinq litres) sont parfaits pour les légumes plus frugaux, comme les concombres et les choux. Les petits formats (trois litres) sont répartis en lignes espacées de cinquante centimètres près des rangs de haricots, salades et blettes.