Proposé en 2014 et mis en place en 2016, le Nutri-score, ce système d'étiquetage de nos produits alimentaires, s'est aujourd'hui largement démocratisé dans les rayons de nos supermarchés. Mais sept ans plus tard, les industriels ont-ils réellement joué le jeu ? L'UFC-Que Choisir a mené l'enquête.
Une qualité nutritionnelle nettement améliorée
En comparant les données avant et après la mise en place du Nutri-score, l'association observe une nette amélioration de la qualité nutritionnelle de certains aliments. C'est notamment le cas pour les barres céréalières (43 % des produits affichent le Nutri-score), des pains spéciaux et biscottes (61 %) et des céréales du petit déjeuner (97 %).
Ainsi, selon l'UFC-Que Choisir, en 2015, 50 % des aliments de boulangerie avaient un Nutri-score C et seulement 40 % un score A ou B. Aujourd'hui, les Nutri-score C ne représentent plus que 22 % des offres.
Il en est de même pour les barres céréalières dont le Nutri-score était D ou E il y a 8 ans, et qui affichent aujourd'hui une lettre A ou B pour la quasi-moitié des produits (49 %). Enfin, les céréales qui proposaient un score A ou B étaient presque inexistantes, tandis qu'elles représentent aujourd'hui plus d'un tiers des références en magasin (38 %).
En revanche, en ce qui concerne les gâteaux, biscuits, goûters chocolatés, glaces et sorbets, ou sauces condimentaires, les industriels rechignent à afficher le Nutri-score. Ce sont pourtant ces produits qui ont les scores les plus bas.