Visite commentée de l'exposition " Ni on ni off " d'Adrien Chevrier

La recherche de vie extraterrestre se heurte aujourd’hui à la difficulté de définir la vie elle-même. La frontière entre la matière inerte et celle qui se meut est trouble. L’idée d’une transformation spontanée s’éloigne, laissant entrevoir la possibilité d’une infinité de formes de vie intermédiaires. Une arborescence chaotique, plutôt qu’un spectre bipolaire non-vivant / vivant. Si même l’inerte peut être un ersatz de vie, qu’en est-il des choses qui s’animent déjà ? Pourrait-il y avoir quelque chose sur le point de devenir vivant, et pourquoi pas intelligent, dans un objet aussi insignifiant neurologiquement parlant, qu’un ventilateur ?

L’exposition Ni on ni off explorera le monde matériel proche de nous, à la recherche de formes de vie insoupçonnées. Les artefacts, les outils, les machines, l’énergie qui les anime, les forces qu’ils produisent, disposeront d’espace et de temps. Laissés libres d’agir hors du champ de l’utilitaire, sans contraintes, ils goutteront à la jouissance de l’inutilité inconditionnelle, ainsi qu’au droit fondamental à l’erreur, et peut-être flirteront-ils enfin, avec les limites de leur possibilités existentielles.