Du 25 août au 2 septembre se tiendra l'un des rendez-vous artistiques les plus attendus au monde : le festival Burning Man.
En Europe, c'est à l'occasion de la Saint-Jean ou de Walpurgis que la nuit se pare de mille feux. Aux États-Unis, et plus précisément dans le Nevada, la foule s'enflamme chaque année à la fin de l'été. Niché au cœur du désert de Black Rock, le festival Burning Man est un espace de liberté atypique qui s'est fixé pour but de promouvoir les démarches artistiques publiques en tout genre. Fondamentalement participatif, il propose donc à tout un chacun de trouver une manière bien à lui de s'exprimer. Dans ce grand bouillon de culture, gigantesque galerie à ciel ouvert proposant performances, sculptures, peintures, installations et ateliers divers, les inhibitions s'envolent et on se sent toutes les audaces.
Tribalisme festif
Depuis ses timides débuts, sur une petite plage de San Francisco en 1986, le rendez-vous est devenu mythique. Les fondateurs de Google, Larry Page et Sergei Brin, en sont les meilleurs ambassadeurs, puisqu'ils ont clamé lors de nombreuses interviews qu'ils ne rateraient pas le rassemblement pour tout l'or du monde, qu'ils possèdent d'ailleurs déjà. Pas de partenariat ou de sponsoring pourtant : ceci irait à l'encontre de l'esprit du festival, qui repose sur le don. Les échanges commerciaux sont donc proscrits sur place.
On le voit, Burning Man a hérité plus d'un gène du mouvement hippie, au point que l'on peut considérer que le festival comme une communauté temporaire. La fin de cette célébration fondamentalement païenne est aussi son point d'orgue : on allume alors un feu de joie qui enflamme une statue de bois d'une trentaine de mètres de haut, bien loin de celle des débuts, qui dépassait à peine les deux mètres. Le prix d'entrée a, lui aussi, crû de manière exponentielle pour atteindre aujourd'hui 400 $ pour huit jours de festival, ce qui inclut le droit de camper sur place. Voilà qui nous laisse un mois pour préparer les valises !
En route pour l'aventure
Le festival ayant lieu au milieu de nulle part, il est indispensable de bien s'organiser pour s'y rendre. Le plus pratique reste de réserver un vol à destination de San Francisco, puis de louer une voiture pour parcourir les dix à douze heures de route qui sépare l'aéroport de la petite ville éphémère Black Rock City. Autre option possible : l'aéroport de Reno-Tahoe, certes moins desservi depuis Paris, mais à « seulement » quatre heures de route du désert du Nevada. Pour les déplacements quotidiens sur les lieux du festival, on loue un vélo ou éventuellement une petite trottinette, afin de garder ses chaussures (ou plutôt ses pieds) en pleine forme pour danser tout au long de la journée.
Dans la mesure où il n'y a pas d'électricité sur le site (sauf sur scène et dans l'air, bien évidemment), il est conseillé – à moins que vous ne souhaitiez faire une cure sans smartphone ni ordnateur – de prendre un bon stock de piles et de batteries portatives, voire un groupe électrogène. Munissez-vous également d'une glacière, de bouteilles d'eau minérale et d'une trousse à pharmacie. Si le Burning Man est bien le festival de tous les excès, la santé reste sacrée.
Renseignements
Pour acheter vos billets et en découvrir davantage sur l'histoire de cet événement passionnant, rendez-vous sur le site officiel du Burning Man. https://burningman.org/