Après lui avoir consacré une série de dix émissions radiophoniques diffusées sur France Inter, Gwenaëlle Abolivier nous propose de remonter à bord du légendaire Transsibérien. À la fois poétique et documentaire, son nouveau récit de voyage évoque les êtres qui se croisent et les destins qui s'entrelacent dans le plus célèbre des trains transcontinentaux. Les héroïnes de Vertige du Transsibérien hantent ses couloirs en se demandant si leurs vies, dans l'immensité austère de Russie, contiennent quelques bribes de vérité.
Au fil des pages, le texte prend la forme d'une lettre d'amour où l'on devine la déclaration de Gwenaëlle Abolivier à l'être aimé. La journaliste exprime aussi sa dette envers Blaise Cendrars, dont l'œuvre a nourri son goût du voyage et a inspiré ce périple ferroviaire à travers l'Europe et l'Asie. L'auteur de La Prose du Transsibérien est un phare incontournable sur ce parcours entre Moscou et Vladivostok. Avec Vertige du Transsibérien, le lecteur traverse la taïga et la steppe en se confrontant à un continent miné par des problématiques sociales, économiques et climatiques. Photographie littéraire de la Russie contemporaine, démesurée et baroque, ce récit est aussi sous-tendu par un questionnement permanent sur la littérature : « Faut-il avoir beaucoup vécu pour écrire, beaucoup aimé, beaucoup pleuré aussi ? »
Éditions Naïve, 160 pages, 18 €