Rendre un dernier hommage à un défunt coûte malheureusement cher. Pour ne pas ajouter des difficultés financières à la douleur de la perte d'un proche, différentes solutions sont alors possibles.
S'il paraît très inapproprié de parler d'argent lors de la disparition d'un proche, le coût important de l'organisation des funérailles ne peut malheureusement pas être ignoré. Selon les professionnels du secteur, il faut en effet débourser plus de 4 000 € en moyenne pour une inhumation et 3 500 € pour une crémation, sachant que le tarif peut varier du tout au tout en fonction de la localisation et des prestations choisies. Plusieurs dispositifs vous permettent alors de financer ces obsèques.
L'assurance avant tout
Afin d'épargner des tracas à leurs proches, de plus en plus de personnes s'organisent de leur vivant pour laisser une enveloppe à même de payer leurs funérailles. Plus de 5 millions de Français ont ainsi souscrit un contrat d'assurance obsèques en capital ou en prestations, afin de prévoir non seulement le budget mais aussi tout le détail de la cérémonie.
De façon plus classique, il est aussi possible de passer par une assurance-vie dont la clause bénéficiaire désignera un proche, ou d'opter pour une assurance en cas de décès qui visera uniquement à constituer un pécule à transmettre à la personne de votre choix. Si l'usage des fonds reste dans les deux cas libre, les bénéficiaires pourront choisir d'utiliser la somme pour rembourser les frais avancés pour les funérailles.
Le compte du défunt à contribution
Depuis 2013, la législation permet également à la famille d'utiliser l'argent disponible sur les comptes de la personne décédée pour régler le montant de ses obsèques. Dans ce cadre, il faut toutefois là encore commencer par s'acquitter de la facture de la société des pompes funèbres, avant de pouvoir présenter ce document à la banque pour obtenir le débit du ou des comptes bancaires de la somme correspondante. La loi a toutefois posé une limite puisque le prélèvement ne peut pas dépasser les 5000 €. De même, si le solde bancaire n'est pas suffisant, les héritiers devront compléter. Le reste des frais pourra alors être décompté plus tard, lors du règlement définitif de la succession.
Une enveloppe a postériori
Enfin, certains organismes publics peuvent attribuer un pécule à la famille du disparu. Néanmoins, il faut en général patienter plusieurs mois avant d'obtenir les fonds…
Lorsque le défunt était retraité, sa pension est ainsi due jusqu'à la fin du mois de son décès et revient en principe à ses héritiers. La priorité est toutefois donnée à la personne qui dépose une demande auprès de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) pour obtenir le remboursement des frais d'obsèques, dans la limite d'un plafond fixé à 2 286,74 €.
Par ailleurs, les ayants droit peuvent prétendre au « capital décès » de la Sécurité sociale, dont le montant varie entre 3 000 € et 10 000 € selon la situation du défunt. Une démarche similaire est prévue par Pôle emploi. Le conjoint et les enfants du demandeur d'emploi décédé en cours d'indemnisation doivent alors prévenir l'organisme de sa disparition et demander « l'allocation décès » qui atteindra 120 fois le montant journalier dont il bénéficiait de son vivant.
Focus : des funérailles alternatives
On l'aura compris, le plus souvent, la famille devra malheureusement avancer le montant des funérailles avant d'en obtenir le remboursement. Plutôt que de devoir s'endetter provisoirement pour régler la facture, il est alors possible de réduire directement son coût en faisant réaliser des devis comparatifs.
Le secteur des pompes funèbres n'a, en outre, pas échappé à la tendance du low cost et on trouve aujourd'hui plusieurs réseaux professionnels proposant une inhumation ou une crémation à moins de 2 000 € en contrepartie de prestations réduites à l'essentiel ou de services uniquement accessibles sur le web.
De façon plus marginale, il est enfin possible de recourir à des plateformes internet de collectes de fonds pour mettre à contribution les proches, amis et connaissances souhaitant soutenir la famille dans cette difficile épreuve.
À noter : si la mairie estime que la famille du défunt n'a pas les ressources suffisantes pour financer les obsèques, elle peut prendre le coût à sa charge. Elle seule évalue toutefois ce besoin et mandate alors la société de pompes funèbres.