Le calcul, la géométrie et les statistiques ne sont pas le fort de votre enfant ou ado ? Cette discipline est pourtant primordiale dans notre société. Heureusement, rien n'est perdu car plusieurs options peuvent lui permettre de progresser.
Bon nombre d'enfants qui rencontrent des difficultés dès le plus jeune âge en calcul mental, pour effectuer des multiplications ou pour poser leurs divisions, poursuivent leur scolarité avec ce handicap d'apprentissage jusqu'à se heurter quelques années plus tard aux algorithmes, puissances, vecteurs, probabilités et autres fonctions. Mais si les mathématiques ne peuvent pas plaire à tout le monde, des fondamentaux sont pourtant incontournables dans la vie quotidienne et même indispensables pour prétendre à certaines études et professions. Plutôt que de baisser les bras, on se retrousse donc les manches pour dompter algèbre et compagnie !
Comprendre plutôt qu'apprendre
Matière réputée difficile, les maths font souvent peur… ce qui crée facilement des blocages d'apprentissage. Néanmoins, bâcler ce travail ne fera qu'empirer les difficultés déjà présentes. Réciter des cours par cœur ne servira en effet à rien puisque le fondement des mathématiques repose sur le raisonnement. La première chose à faire, et la plus dure, est donc de comprendre plutôt que de simplement apprendre. Quelle est la logique en présence ? À quoi sert-elle ? Comment fonctionne-t-elle ? Ce sont ces questions qu'il faut résoudre pour progresser.
La seconde étape consistera à la mise en application à travers des exercices et encore des exercices jusqu'à ce que le raisonnement soit approprié et qu'on ne fasse plus d'erreurs.
Pour garder ses connaissances intactes, il s'agira enfin de les entretenir en travaillant régulièrement les cours et notions tout au long des mois et même des années. C'est essentiel pour acquérir des bases solides et entraîner le cerveau à la pratique courante des maths.
Savoir demander de l'aide
Il va sans dire qu'à moins d'avoir un bon contact avec ses professeurs de classe ou un parent matheux à la maison, il peut être ardu de comprendre et de mettre en pratique ses cours. C'est pourquoi environ un million d'élèves bénéficient de soutien scolaire en France, soit près de 40 millions d'heures de cours privés dispensés chaque année, selon un sondage de 2020 du Centre d'analyse stratégique. Et sans surprise, les mathématiques arrivent en tête des matières privilégiées. Si les cours à domicile sont les plus répandus, les stages de pré-rentrée peuvent également être une bonne solution pour se remettre sur les rails. Depuis le Covid-19, le soutien à distance a en outre la cote.
Bon à savoir : le tarif moyen d'un cours tourne autour de 20 € de l'heure, mais le montant varie grandement en fonction du niveau d'études et du mode d'intervention (par un organisme ou en direct avec le professeur). Vous pourrez toutefois déduire 50 % des dépenses de votre imposition grâce au crédit d'impôt de services à la personne.
Une méthode alternative
La méthode dite de Singapour peut aussi apporter une aide précieuse pour appréhender les mathématiques. Destiné aux élèves du CP jusqu'au CM2, cet enseignement aborde en effet cette discipline de façon beaucoup plus concrète. Ainsi, les enfants commencent par rattacher le problème posé à des exemples du réel, avant d'utiliser une représentation imagée pour évoquer le concept abstrait. La troisième et dernière étape consiste à passer de cette image au langage mathématique. Grâce à la verbalisation et au dialogue, les élèves se sentent impliqués dans le processus de résolution, ce qui permet de renforcer leur raisonnement logique et d'éviter les décrochages.
Bien que cette méthode d'apprentissage soit minoritaire dans les écoles françaises (quelque 2 000 classes de primaire l'avaient adoptée en 2017), rien ne vous empêche de faire appel à un professeur particulier qui saura la mettre en œuvre.
Focus : Les Français n'ont pas la bosse des maths !
D'après une étude de 2019 de l'Association internationale pour l'évaluation de la réussite éducative (un organisme scientifique américain), les élèves hexagonaux de CM1 et de 4e sont parmi les moins bons de l'Union européenne en maths et en sciences. Et le problème empire puisque le niveau des petits Français de 4e en 2019 correspondait à celui qu'ils avaient en classe de 5e en 1995 !
La dernière réforme du lycée n'a pas arrangé les choses puisque l'enseignement scientifique a été restreint à 2 heures par semaine dans le tronc commun en classe de première. Résultat : seuls 59 % des élèves en terminale avaient encore des cours de mathématiques en 2021, contre 90 % avant la réforme de 2019. En outre, près de la moitié des filles abandonnent la matière en fin de seconde, alors qu'elles étaient 83 % à poursuivre cet enseignement jusqu'en 2018.
Pour la rentrée 2022, l'État a donc décidé d'ajouter 1h30 de maths en plus par semaine en classe de première, mais en tant qu'option facultative. Pas sûr que cela suffise…