Décrocher le bac, c'est bien, mais décrocher une mention, c'est utile ! Ce précieux sésame peut en effet vous permettre d'intégrer des filières très sélectives. Mode d'emploi.
Passage presque obligatoire et même véritable sésame pour accéder aux études de l'enseignement supérieur, le baccalauréat continue de mettre la pression aux milliers de lycéens qui se confrontent à ses épreuves chaque année. Si son obtention ouvre les portes à de nombreuses voies, le décrocher avec une mention peut offrir des avantages supplémentaires non négligeables.
Une vieille carotte
Si, chaque année, toujours plus de lycéens décrochent leur bac avec mention, cette récompense n'est pourtant pas récente ! C'est en 1840 que le ministre de l'Instruction publique a l'idée de créer des mentions « assez bien », « bien » et « très bien » pour établir un classement par ordre de mérite des candidats reçus.
Aujourd'hui, l'attribution d'une mention est le strict fruit d'un calcul mathématique dépendant de la moyenne générale. Ainsi, les élèves qui obtiennent une moyenne de 16 ou plus au bac décrochent une mention « très bien ». Entre 14 et 16, ils ont droit à la mention « bien », tandis que la mention « assez bien » est décernée à ceux qui recueillent une note entre 12 et 14.
Une explosion de mentions
De même que le nombre de candidats reçus au bac n'a cessé d'augmenter depuis sa création en 1808, la distribution de mentions n'est désormais plus si rare. En 25 ans, leur nombre a été multiplié par 13. Au bac général, ils n'étaient que 0,3 % à décrocher ce précieux sésame en 1967, 0,8% en 1989 et 3,4 % en 2006. Puis la machine s'est emballée pour atteindre les 17,98 % en 2019. Une tendance qui s'explique, en partie, par la multiplication des options, assorties d'un coefficient très favorable permettant de majorer les moyennes des élèves.
Dans un tel contexte, on comprend aisément que les mentions n'ont plus du tout la même valeur. Autrefois, un diplôme estampillé d'un « très bien » permettait à un étudiant d'être reconnu comme particulièrement brillant, lui ouvrant de ce fait toutes les portes universitaires et professionnelles. Aujourd'hui, si la mention au bac ne garantit plus de décrocher le job de ses rêves, un « très bien » peut en revanche vous donner accès à des écoles très prestigieuses.
Un laisser-passer en or
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les mentions ne sont pas devenues inutiles, a fortiori pour les bacheliers qui décrochent un « très bien ». Cette distinction peut se transformer en laisser-passer pour entrer dans de grandes écoles qui trient leurs étudiants sur le volet.
À titre d'exemple, une mention « très bien » permet d'être admis au Collège de droit de l'université Panthéon-Assas Paris 2, sous réserve de réussir le test d'entrée. Cette récompense permet également de prétendre à des admissions de droit dans certaines filières. C'est notamment le cas pour les bacheliers des séries professionnelles ou technologiques ayant obtenu une mention « très bien » ou « bien », qui ont de ce fait une place garantie dans un BTS dont le champ professionnel correspond à celui de la section demandée. La règle est similaire pour l'admission en IUT. Enfin, il en va de même pour les Instituts d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence, de Rennes, de Strasbourg et de Toulouse qui proposent des procédures d'admission sur titre aux titulaires d'une mention « très bien » au bac. Ce n'est en revanche plus la règle pour Sciences Po Paris. Dans tous les cas, l'admission n'est cependant pas automatique et mieux vaut avoir un excellent dossier pour accompagner sa mention !
Focus : Des avantages financiers
Obtenir une mention au bac peut vous emmener loin dans vos études, mais cette récompense peut également vous rapporter de l'argent ! En effet, certaines banques sont généreuses avec les plus brillants des bacheliers et accordent une aide financière proportionnelle à la mention obtenue. Les montants peuvent parfois aller jusqu'à 160 € pour un « très bien » !
Certaines régions ou mairies valorisent aussi leurs élèves les plus méritants en leur offrant une récompense financière qui peut parfois atteindre plusieurs centaines d'euros.